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12 juillet : les premières images du Webb
Publié le 28 juillet 2022
Des clichés réalisés avec le télescope spatial ont déjà été diffusés, mais il s’agissait de tests techniques. Le 12 juillet, la NASA et les agences partenaires européenne et canadienne dévoileront les premières images montrant pleinement les capacités scientifiques du Webb.
Le James Webb Space Telescope (JWST) est le plus grand télescope spatial avec son miroir de 6,5 m de diamètre. Initié par la NASA, ce programme a pour partenaires l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et l’Agence Spatiale Canadienne (ASC). Ces deux dernières fournissent des instruments, mais l’ESA s’est aussi occupée du lancement de l’observatoire avec Ariane 5 le 25 décembre 2021.
Après plusieurs mois de mise en service et de vérification de ses instruments, le Webb est en ordre de marche. Ce 12 juillet, des images démontreront ses capacités annoncées comme inédites.
Les premières images du Webb en direct
La date du mardi 12 juillet a été choisie par les agences partenaires du Webb pour révéler au grand public les premières images et données scientifiques du (nous citons la NASA) «plus puissant télescope spatial jamais construit».
L’événement sera retransmis en direct et en anglais sur la chaîne YouTube de la NASA dans la fenêtre ci-dessous.
Cette fenêtre vidéo basculera sur la retransmission et deviendra par la suite un replay.
Le direct doit commencer le mardi 12 juillet à 16h30 heure France métropolitaine. Les sites web consacrés au télescope par les agences partenaires ainsi que celui du Space Telescope Science Institute (STScI) seront mis à jour pour montrer les images (liste ci-dessous) :
Page NASA spécifique aux premières images
Site Webb NASA
Site Webb ESA
Site Webb ASC
Site STScI
Cet événement sera relayé au sein des expositions de la Cité de l’espace à Toulouse. Pour l’occasion, les médiateurs de la Cité de l’espace commenteront et expliqueront en direct aux visiteurs les images retransmises. Ils reviendront également sur le voyage, l’architecture et les instruments du James Webb Space Telescope et sur la place qu’occupe la France dans les missions d’observation du l’Univers. Ce 12 juillet sera aussi l’occasion pour le centre de culture scientifique d’ouvrir au public un nouvel espace consacré au Webb et à son prédécesseur Hubble.
Pourquoi dit-on «premières images» ?
On peut se poser la question, car de précédentes images acquises par le Webb ont été diffusées, mais elles sont de nature techniques et servent à vérifier la bonne santé du télescope. Plusieurs détaillaient ainsi la procédure d’alignement des 18 hexagones de 1,3 m qui forment le miroir primaire de 6,5 m du JWST. Fin mars, l’une de ses images techniques montrait des galaxies en arrière-plan confirmant que le télescope offrait les performances attendues, voire même un peu plus.
Récemment, le 7 juillet, un cliché réalisé à la mi-mai avec l’instrument canadien FGS (Fine Guidance Sensor) va encore plus loin avec des galaxies à foison ! Voir ci-dessous.
Cette image compile 72 clichés acquis sur 32 heures. Elle est considérée par les scientifiques qui travaillent sur le Webb comme «l’une des plus profondes images de l’univers jamais prises». La pause prolongée associée aux performances dans l’infrarouge permet en effet de voir des galaxies extrêmement lointaines.
Aussi impressionnante soit cette image, il s’agit là à nouveau d’un cliché technique. Et c’est pour cette raison qu’on parle pour le 12 juillet de «premières images» au sens qu’elles seront les premières utilisant les capacités scientifiques des instruments du Webb. On soulignera que les communiqués de la NASA, l’ESA et l’ASC annoncent de premières images au pluriel. On peut donc s’attendre à plus d’un cliché… Il est aussi précisé «full color», ce qui signifie que les équipes du Webb pourraient mettre à profit les différentes longueurs d’onde de l’infrarouge afin de présenter des clichés en couleurs au lieu du monochrome orange vu jusqu’à maintenant. Pour conclure, gardons à l’esprit que ces images, qui seront très probablement spectaculaires, ne feront pourtant qu’effleurer ce que le Webb pourra amener à l’astronomie dans les années à venir. La communauté scientifique s’attend en effet à une révolution de notre connaissance de l’Univers à la hauteur de celle qui a été permise par Hubble.