Partager
- Exploration
Mars : fin de la mission indienne
Publié le 04 octobre 2022
L’agence spatiale de l’Inde ISRO a officiellement déclaré la fin de Mars Orbiter Mission (MOM) début octobre. Arrivée autour de la planète rouge fin septembre 2014, la sonde a largement dépassé sa durée de vie envisagée de 6 mois.
Sous l’impulsion de son patron à l’époque, K. Radhakrishnan, l’agence spatiale indienne ISRO décida de mener sa première exploration martienne. La planète ayant une tenace réputation de difficulté, le défi fut présenté sous un aspect scientifique mais «en premier lieu et avant tout, une mission technologique» pour reprendre les mots de K. Radhakrishnan.
L’Inde, quatrième autour de Mars
Basée sur une plateforme de satellites géostationnaires indiens, MOM (Mars Orbiter Mission ou parfois Mangalayaan) décolla le 15 novembre 2013 au sommet d’un lanceur PSLV de l’ISRO. Fin septembre de l’année suivante, en 2014, la sonde se plaça sur orbite autour de sa destination. L’Inde devenait la quatrième à tourner autour de Mars après les États-Unis, la Russie et l’Europe.
8 ans au lieu de 6 mois
La sonde MOM avait été conçue pour fonctionner un minimum de 6 mois autour de la planète rouge. Elle rencontra des difficultés techniques sérieuses en avril 2022, bien après avoir dépassé sa «garantie». Le 3 octobre, un communiqué de l’ISRO relata une réunion du 22 septembre réunissant notamment plusieurs universités indiennes afin de commémorer les retours scientifiques de la mission. Furent évoqués l’étude de l’atmosphère martienne ou l’observation des calottes polaires qui suivent un cycle saisonnier. La fin du communiqué explique qu’en avril 2022, après une longue période en éclipse (passage dans l’ombre de Mars), MOM ne communiqua plus avec la Terre. L’agence estime que les ergols ont depuis été tous consommés et que la sonde n’est plus récupérable (ces ergols alimentent des petits propulseurs chargés de maintenir la sonde dans une orientation permettant les communications et l’utilisation des panneaux solaires).
L’ISRO souligne que plus de 7 200 utilisateurs ont demandé accès aux données scientifiques récoltées par MOM dont 400 à l’international sur une cinquantaine de pays.