Le 23 janvier, SpaceX avait procédé à un test de remplissage complet des réservoirs du Starship en version complète (donc avec le premier étage Super Heavy et le second étage). Le lanceur de 120 m totalisait alors 5000 tonnes sur son pas de tir. Le froid des ergols employés explique la présence de givre blanc. Pour son vol orbital inaugural, le Starship sera dans une configuration similaire.
© SpaceX
Bientôt un vol d’essai orbital ?
En quelques tweets, Elon Musk a félicité ses équipes pour le succès du test tout en précisant que les moteurs Raptor avaient fonctionné à la moitié de leur puissance. Il ajouta qu’un Raptor ne s’était pas allumé, car inactivé par les responsables de l’essai tandis qu’un second s’était éteint pendant que les autres rugissaient. Cela fait donc 31 propulseurs sur 33, ce qui aurait selon le patron de SpaceX suffi pour atteindre l’orbite.
Même si cet essai du 9 février ne concernait que le premier étage Super Heavy, il ouvre la voie au premier vol orbital du lanceur entier, donc avec le second étage Starship. Ceci pourrait se produire le mois prochain en mars. Les modalités de ce test ne sont pas complètement connues. Il y a quelques mois, il était envisagé que le retour du Super Heavy ne soit pas tenté et que le Starship amerrisse au large d’Hawaii après une orbite partielle. Un tel résultat serait déjà une avancée significative pour ce lanceur.
N’oublions pas qu’avec le Starship, SpaceX ambitionne un engin capable de placer 100 à 150 tonnes sur orbite basse (jusqu’à 70 fois la performance d’Ariane 5 !) et dont les deux étages sont intégralement réutilisables. De plus, le Starship a été retenu par la NASA pour servir d’atterrisseur lunaire. Dans cette configuration très spécifique, un Starship à vide irait vers l’orbite sélène où il serait rejoint par les astronautes transportés par la capsule Orion de la NASA (avec un module de service européen).