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Copernicus, sentinelle de notre planète
Publié le 19 août 2022
Du 20 au 24 mai, les Copernicus Days seront l’occasion de mieux connaître ce programme européen d’observation de la Terre qui ausculte notre planète grâce aux satellites de la série Sentinel et dont les applications pratiques sont nombreuses.
Initié par la Commission européenne en partenariat avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA), Copernicus est un programme global d’observation de notre planète. Il s’appuie notamment sur les satellites de la série Sentinel (8 actifs actuellement) qui scrutent la Terre de différentes façons (radars, altimètres, imagerie, etc.). Les données ainsi récoltées sont librement accessibles.
Le pouls de la planète
Dès le départ, les instances européennes ont en effet décidé le principe suivant en ce qui concerne les données de Copernicus (nous citons) : «Les services d’information fournis sont accessibles gratuitement et librement à ses utilisateurs». Ainsi, non seulement des institutions scientifiques obtiennent une masse de mesures de qualité sans précédent afin d’accomplir leur travail (prévisions météo, étude du climat, etc.), mais de plus des entreprises privées peuvent les utiliser pour concevoir et commercialiser des applications pratiques. La vidéo Copernicus ci-dessous explique cette démarche.
Niveau des océans, relevé de températures, cartographie du couvert végétal, imagerie des territoires, etc. Toutes ces données prennent pour ainsi dire le pouls de la planète et permettent de gérer au mieux les ressources naturelles dans un objectif de développement durable. Par exemple, il est possible de déterminer quelle zone d’un champ agricole a besoin d’eau ou d’engrais afin de n’y apporter que ce qui est nécessaire.
Le réchauffement climatique et son impact sur notre vie quotidienne et future font bien évidemment partie des priorités de Copernicus. Et ce d’autant plus que les satellites sont le seul moyen de suivre avec précision certains paramètres de l’évolution du climat comme la montée du niveau des océans.
Les océans, un enjeu majeur
Les océans et mers représentent 71 % de la surface totale de notre planète (qui devrait pour le coup plus s’appeler Océan que Terre…). Les satellites ont confirmé le rôle essentiel de ceux-ci dans l’écosystème de notre monde. Le réchauffement climatique se traduit par exemple par une montée du niveau global des océans qui menace désormais des zones côtières habitées.
Nous écrivions plus haut que les données Copernicus étaient en accès libre. Vous pouvez en avoir une illustration concrète sur le site officiel du programme européen. Lors des Copernicus Days du 20 au 24 mai, la thématique océans et alimentation sera particulièrement mise en avant. La Cité de l’espace de Toulouse propose un événement spécifique à cette occasion.
Pour océans et alimentation, nous vous invitons aussi à visiter les pages My Ocean du Copernicus Marine Service implémenté par Mercator Ocean International basé à Toulouse. Vous pourrez visualiser sur le globe un ensemble d’informations comme la température, la salinité, les courants, etc.
Carte des températures des océans générée par My Ocean, une des applications de visualisation des données Copernicus en libre accès.
Crédit : Cité de l’espace/capture d’écran Copernicus
Au regard de la thématique océans et alimentation, un rapport du Copernicus Marine Service permet de mieux comprendre l’articulation entre justement les océans et l’alimentation. En mer Méditerranée, il est ainsi constaté que «de nombreuses espèces ne supportent pas la hausse des températures et ne peuvent pas migrer vers des eaux plus fraîches, ce qui réduit leur abondance et leur répartition». De plus, de nouvelles espèces arrivent, attirées par cette chaleur, et elles «peuvent perturber les écosystèmes et avoir des conséquences majeures pour la pêche et l’aquaculture». Le rapport conclut que cela impacte la sécurité alimentaire des populations. On le voit, suivre l’évolution de la température d’une mer ou d’un océan n’intéresse pas que les scientifiques, mais se révèle être un outil crucial des gestions des ressources naturelles.
La Cité de l’espace présente d’ailleurs les objectifs de Copernicus au sein de ses expositions et aussi via une maquette taille réelle de Sentinel-3B dans ses jardins.
Inauguration le 17 mai 2018 de la maquette taille réelle de Sentinel-3B à la Cité de l’espace. De gauche à droite : Jean-Claude Dardelet (vice-président de Toulouse Métropole), Philippe Brunet (directeur au sein de la DG GROW en charge de la politique spatiale, Copernicus et Défense, Commission Européenne) et Pierre Bahurel (directeur général de Mercator Océan).
Crédit : Cité de l’espace
De façon générale, les informations de Copernicus venues des satellites Sentinel sont à la fois un outil scientifique de premier plan, une source de données pour des applications concrètes dans notre quotidien et un état du monde en direction des décideurs politiques afin qu’ils prennent les mesures qui s’imposent.