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Les feux en Grèce depuis l’espace

Publié le 10 novembre 2021

Les satellites du programme européen Copernicus ont été mobilisés en août pour surveiller depuis l’orbite les importants feux qui ravagent la Grèce et ainsi fournir des données pour coordonner les secours.

Les feux en Grèce depuis l’espace

La Grèce est frappée par plus d’une centaine de feux au coeur d’un été 2021 particulièrement chaud (des températures atteignant 45°C ont été enregistrées). Comme c’est souvent le cas lors de catastrophes, les satellites peuvent jouer un rôle en apportant leur point de vue unique qui fournit des données essentielles pour mieux coordonner les secours. Le programme d’observation de la Terre Copernicus de la Commission européenne (flotte de satellites Sentinel) comprend dans cette logique un Emergency Management Service et il a été activé début août.

L’île grecque d’Eubée vue par Sentinel-2

Longue de 156 km, Eubée est la deuxième plus grande île de la Grèce après la Crète. Le nord est ravagé par un incendie dont l’étendue des dégâts est révélée par une comparaison de deux clichés des 3 et 8 août réalisés par les satellites Sentinel-2 (tweet Copernicus ci-dessous).

Les feux ont par exemple conduit à l’évacuation d’un peu plus de mille personnes depuis le village côtier de Limni. Il est situé dans la photo Sentinel-2 ci-dessous. Notez l’agrandissement à droite qui montre l’intensité des feux en cours.

L’appel de Thomas Pesquet

Depuis la Station Spatiale Internationale, l’astronaute de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) Thomas Pesquet est également témoin des feux en Grèce. Il a pu photographier ceux qui touchent notamment le Péloponnèse.
Le Français, qui n’a jamais caché son engagement en faveur de l’environnement, explique dans une série de tweets dont le premier est relayé ci-dessous que «certains effets du réchauffement climatique (hausse du niveau de la , fonte des glaces – entre autres…!) ne sont tout simplement plus réversibles». En effet, les incendies en Grèce, mais aussi en Californie ou en Turquie sont liés au changement climatique, car la hausse des températures et les extrêmes météos qui en découlent favorisent hélas ce genre de catastrophes dont le nombre devrait augmenter (en fréquence et en magnitude). L’appel de l’astronaute est clair : «Il est acté qu’on ne peut plus continuer à vivre sur cette planète comme on l’a fait jusqu’ici».

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