Le lanceur géant SLS a décollé direction la lune
Deux mois et demi après une première tentative fin août, la Nasa est parvenue à faire décoller son lanceur géant, le SLS, pour envoyer vers la Lune une capsule Orion inhabitée. La première mission Artemis a démarré et durera jusqu’au 11 décembre.
Décollage réussi mercredi 16 novembre
Le décollage a eu lieu le 16 novembre à 07h47 (06h47 TU) du complexe 39B de Cap Canaveral d’où avaient été lancées cinq missions Apollo et 52 de la navette. Le SLS a placé sur orbite la capsule Orion, son module de service européen (ESM-1) et un étage supérieur cryotechnique. Ce dernier a été mis à feu à deux reprises pour placer la capsule Orion et l’ESM sur une trajectoire de transfert vers la Lune. Il a ensuite largué sept cubesats américains, deux japonais et un italien.
Ce succès met fin à des années d’incertitudes marquées par de nombreuses difficultés dans le développement par Boeing de l’étage central du SLS.
Le vol inaugural, initialement prévu en 2017, a été repoussé de cinq ans. Lointain dérivé de la navette spatiale, dont il a récuré les moteurs, le lanceur lunaire géant adopte une architecture qui pourrait faire penser à celle d’Ariane 5 mais à une toute autre échelle. L’étage central est plus de cinq fois plus gros que celui du lanceur européen. Les accélérateurs solides qui le flanquent sont 2,6 fois plus gros que ceux d’Ariane 5.
Le SLS : le lanceur occidental le plus puissant
Même si le SLS est 13 % plus léger que la vénérable Saturn 5 dont il est le successeur, au décollage, sa poussée est 13 % supérieure, ce qui en fait le plus puissant lanceur occidental jamais mis en œuvre à ce jour. Seuls les lanceurs soviétiques N1 (1969-72), qui n’a jamais atteint l’orbite, et Energiya (1987-88), qui n’a volé que deux fois, sont parvenus à développer une poussée supérieure au décollage.