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Succès du lancement d’Artemis 1

Publié le 16 novembre 2022

La capsule lunaire Orion et son module de service européen sont en route vers la Lune pour une mission Artemis 1 de 25 jours, prélude au retour des astronautes autour et à la surface de notre satellite naturel dans les prochaines années.

Succès du lancement d’Artemis 1

Le lanceur géant SLS a décollé direction la lune

Deux mois et demi après une première tentative fin août, la Nasa est parvenue à faire décoller son lanceur géant, le SLS, pour envoyer vers la Lune une capsule Orion inhabitée. La première mission Artemis a démarré et durera jusqu’au 11 décembre.

Décollage réussi mercredi 16 novembre

Le décollage a eu lieu le 16 novembre à 07h47 (06h47 TU) du complexe 39B de Cap Canaveral d’où avaient été lancées cinq missions Apollo et 52 de la navette. Le SLS a placé sur orbite la capsule Orion, son module de service européen (ESM-1) et un étage supérieur cryotechnique. Ce dernier a été mis à feu à deux reprises pour placer la capsule Orion et l’ESM sur une trajectoire de transfert vers la Lune. Il a ensuite largué sept cubesats américains, deux japonais et un italien.

Ce succès met fin à des années d’incertitudes marquées par de nombreuses difficultés dans le développement par Boeing de l’étage central du SLS.

Le vol inaugural, initialement prévu en 2017, a été repoussé de cinq ans. Lointain dérivé de la navette spatiale, dont il a récuré les moteurs, le lanceur lunaire géant adopte une architecture qui pourrait faire penser à celle d’Ariane 5 mais à une toute autre échelle. L’étage central est plus de cinq fois plus gros que celui du lanceur européen. Les accélérateurs solides qui le flanquent sont 2,6 fois plus gros que ceux d’Ariane 5.

Le SLS : le lanceur occidental le plus puissant 

Même si le SLS est 13 % plus léger que la vénérable Saturn 5 dont il est le successeur, au décollage, sa poussée est 13 % supérieure, ce qui en fait le plus puissant lanceur occidental jamais mis en œuvre à ce jour. Seuls les lanceurs soviétiques N1 (1969-72), qui n’a jamais atteint l’orbite, et Energiya (1987-88), qui n’a volé que deux fois, sont parvenus à développer une poussée supérieure au décollage.

Lancement fusée SLS pour mission Artemis

Une coopération ESA et NASA

Dans le cadre d’un accord passé entre l’Agence spatiale européenne (ESA) et la Nasa en 2013, la principale contribution européenne à cette mission est le module de service européen (ESM), qui doit assurer l’alimentation électrique, la propulsion et le contrôle thermique de toute la mission, vers la Lune et autour de celle-ci. C’est lui qui assurera le retour vers la Terre jusqu’au largage de la capsule pour sa récupération dans l’océan Pacifique.

D’une masse de 14 t, l’ESM-1 a été intégré par Airbus à Brême, au nord de l’Allemagne, avec des contributions venues de dix pays européens. Dérivé du module de service du cargo européen ATV, il a pris le relais de celui-ci pour payer « en nature » les charges européennes pour l’occupation de la Station spatiale internationale. L’ESM-2 de la mission Artemis 2, pour l’envoi d’astronautes autour de la Lune, a déjà été livré. Les deux suivants sont en production.

Grâce à ces contributions et aux modules que l’ESA doit fournir pour la future station lunaire Gateway, des astronautes européens pourront participer à de prochaines missions Artemis vers la Lune.

Revoir le décollage

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