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Artemis I en août ?

Publié le 19 août 2022

La NASA estime que son lanceur géant SLS (Space Launch System) pourrait décoller à partir du 23 août. Pour ce vol inaugural Artemis I, il enverra tourner autour de la Lune une capsule Orion inhabitée avec un module de service européen.

Artemis I en août ?

Après des années de retard et des dépassements de budget, l’agence américaine se prépare enfin à inaugurer le Space Launch System ou SLS, un lanceur conçu avec la Lune dans le viseur, même si d’autres missions restent possibles.

La NASA est capable

En avril dernier, la NASA avait essayé de procéder à un essai de compte à rebours. En raison de multiples problèmes, le SLS était revenu dans le hangar VAB du centre spatial Kennedy en Floride sans que les équipes aient pu complètement remplir les réservoirs d’hydrogène et d’oxygène liquides (respectivement 2 millions de litres à -253°C et 741.941 litres à -183°C !).
Le lanceur de 98 m de haut retourna sur son pas de tir LC-39B (construit pour Apollo et qui servit avant pour les navettes) en juin. Cette fois-ci, le remplissage fut complet, même si une fuite d’hydrogène causa un arrêt de la répétition du compte à rebours à H-29 secondes alors que H-10 secondes était visé. L’agence américaine estime que la différence n’est pas significative et a donné le feu vert à la prochaine étape… le décollage !

La vidéo NASA ci-dessus a été mise en ligne le 30 juin. Son titre Artemis I: We Are Capable (nous sommes capables) souligne la confiance de l’agence qui voit en Artemis I le coup d’envoi le plus probant de son programme de retour vers et sur la Lune.

Fin août, début septembre… ou plus tard

Artemis I est une mission inhabitée. Le SLS va envoyer vers la Lune une capsule Orion qui tournera autour de notre satellite naturel plusieurs jours avant de revenir amerrir sur Terre.
Il s’agit donc de répéter Artemis II qui suivra le même scénario avec cette fois-ci 4 astronautes à bord (l’année 2024 est envisagée). L’Agence Spatiale Européenne (ESA) est un partenaire de premier plan du programme Artemis et d’ailleurs elle fournit à la NASA le module de service ESM (European Service Module) de la capsule Orion. Construit par Airbus Defence and Space avec Thales Alenia Space en sous-traitant, ce module héberge la propulsion, fournit l’électricité ainsi que l’oxygène. Autrement dit, Orion ne peut pas tourner autour de notre voisine céleste sans l’ESA.
À l’heure actuelle, le SLS est revenu dans le VAB afin d’être préparé à son vol inaugural. Le premier créneau de lancement possible, si aucun problème technique ne se présente, commence le 23 août avec les dates suivantes (heure locale de Floride pour le décollage avec son équivalent en France métropolitaine).

La fenêtre de lancement précise, pour un jour donné, le laps de temps durant lequel le SLS peut décoller à partir de l’heure indiquée. En fonction de la date de départ, la mission sera dite courte (26 à 28 jours) ou longue (38 à 42 jours). Ce qui signifie que la capsule Orion reviendra sur Terre après cette durée.
Si le SLS n’est pas prêt pour ces dates allant de de fin août à début septembre, la position de la Lune sur son orbite oblige à attendre un autre créneau allant du 20 septembre au 4 octobre (sauf le 29/09). Par la suite, chaque mois offre environ une dizaine de jours durant lequel le SLS peut s’envoler et envoyer le duo Orion-ESM autour de notre satellite naturel.

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