Janvier 2020 : Sentinel P détecte un panache de méthane qui s’étend sur 200km au nord-ouest. L’équipe a utilisé une image Sentinel-2 pour zoomer sur les origines des panaches et identifier l’emplacement exact de la fuite comme étant un puits de pétrole/gaz, à Hassi Messaoud en Algérie. Sentinel-3 a montré que la fuite s’était poursuivie pendant six jours.
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Une détection en trois étapes.
Premier échelon: Sentinel P. Equipé de l’outil Tropomi, le satellite est capable de produire quotidiennement une carte mondiale des concentrations de méthane. Grâce à l’intelligence artificielle, les panaches de méthane sont repérés. L’algorithme calcule ensuite les émissions en fonction des concentrations mesurées et de la vitesse du vent. Mais la résolution de Sentinel P est un peu grossière. Chaque pixel représente une surface de 7km sur 5,5 km. Difficile d’identifier précisément les émetteurs dans ces conditions. On passe alors au deuxième voire au troisième échelon en s’appuyant sur la précision des satellites Sentinel 3 qui offrent une résolution de 500 m puis des Sentinel 2 qui ont une résolution extrêmement précise de 20 m seulement.
Une précision qui permet de fournir à l’Observatoire international des émissions de méthane des Nations Unies (UNEP) une carte quotidienne des “super-emetteurs” pour tenter de trouver des solutions en collaboration avec les entreprises ou les autorités responsables.