Décollage en avril 2028
En clair, si une sonde pouvait être proche d’Apophis lors de son rendez-vous avec la Terre (sans danger, rappelons-le), ses instruments scientifiques récolteraient de précieuses données qui serviront à la logique de protection planétaire qui associe plusieurs agences spatiales. En cas de menace, il est ainsi envisagé de dévier la trajectoire d’un astéroïde, une opération qui demande d’en savoir plus sur ces objets vagabonds.
C’est ici qu’intervient l’idée de RAMSES, Rapid Apophis Mission for Space Safety soit mission rapide vers Apophis pour la sécurité spatiale. En se basant sur la sonde Hera déjà construite et qui doit partir en octobre prochain vers Dimorphos (petite lune de l’astéroïde Didymos), Patrick Michel et plusieurs scientifiques ont expliqué qu’une autre pouvait être prête pour décoller en avril 2028, la date limite afin de réussir le rendez-vous avec Apophis en 2029. Cette idée avait fait l’objet d’un article précédent de la Cité de l’espace en février avec la participation de David Mimoun et Naomi Murdoch de l’ISAE-SUPAERO de Toulouse. En juillet, l’ESA a annoncé officiellement que son Space Safety programme «a reçu l’autorisation de commencer les travaux préparatoires de sa prochaine mission de défense planétaire – Rapid Apophis Mission for Space Safety (Ramses)». La décision pour continuer cette initiative et en faire une réalité sera prise en novembre 2025 lors du conseil ministériel de l’ESA.