Deux vis récalcitrantes
Les images prises lors de la mission avaient montré un surplus d’échantillons. L’examen de la capsule l’a confirmé et les équipes de l’Astromaterials Curation Facility ont dû avant tout cataloguer et récolter de la poussière et des petits débris de Bennu, pour un total d’environ 70 grammes (déjà plus que l’objectif minimum). Pour accéder au contenu du TAGSAM proprement dit, il fallait dévisser 35 vis et deux ont résisté. Or, toutes ces opérations se déroulent dans une enceinte stérile (pour éviter de contaminer les échantillons ce qui fausserait les études) et on ne manipule le dispositif que via des gants. De plus, il est hors de question de forcer les vis et de risquer de brusquer les prélèvements ou de les «salir» avec des projections éventuelles de métal. Un outil spécial, en acier chirurgical a du coup été mis au point et testé au préalable. Stérilisé avec soin, il a ensuite été utilisé dans la «boîte à gants» (glovebox en anglais) hébergeant le TAGSAM. L’agence américaine a indiqué que le 10 janvier 2023 les vis récalcitrantes furent ôtées.