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Orion et la Lune en images

Publié le 22 novembre 2022

Plusieurs caméras permettent de surveiller la capsule Orion et son module de service européen pendant la mission Artemis I. Un but technique qui offre aussi des images spectaculaires, notamment lors du survol de la Lune le 21 novembre.

Orion et la Lune en images

Après un décollage réussi le 16 novembre, le vaisseau formé par la capsule Orion et son module de service européen est passé à 130 km de la Lune le 21 novembre. Cette mission Artemis I est une répétition de la suivante, Artemis II, qui enverra 4 astronautes autour de notre satellite naturel en 2024 ou 2025.

Les missions futures du programme Artemis serviront à assembler la station Gateway autour de notre voisine céleste ou à s’y poser pour des séjours plus longs que lors d’Apollo il y a cinq décennies.

Un voyage vers la Lune en images

Orion et son module de service sont équipés de caméras en vue de documenter leur comportement pendant ce vol d’essai en automatique. Certaines sont même placées à l’extérieur au bout des 4 panneaux solaires du module de service européen. Ces caméras sont basées sur des modèles du commerce GoPro Hero4 Black. Elles ont cependant subi de profondes modifications afin d’être adaptées aux rigueurs de l’espace. Elles envoient leurs images au vaisseau avec un réseau de type WiFi ! Le système de communication d’Orion transmet ensuite les vidéos ou clichés vers la Terre. En voici une sélection.
Crédit photo général : NASA/Cité de l’espace 

Le programme Artemis de retour vers et sur la Lune initié par la NASA a pour partenaires l’Agence Spatiale Européenne (ESA) ainsi que celles du Japon (JAXA) et du Canada (ASC). L’ESA fournit le module de service ESM (European Service Module) construit par Airbus Defence and Space. Cette contribution majeure explique la présence du logo de l’ESA à côté de celui de la NASA sur le vaisseau. Notez que l’agence américaine utilise ici une version de son logo dit «worm» (vers de terre en raison de l’apparence des lettres) qui date de 1975.

Cette vue montre principalement l’ESM de l’ESA et 2 de ses 4 panneaux solaires. L’un des panneaux est caché par la tuyère du propulseur principal AJ10 (un moteur de manœuvre orbitale hérité des navettes spatiales). Si l’ESM héberge donc ce propulseur américain, le reste est européen. À droite, on remarque la Terre. Cette image a été prise environ 9 heures après le lancement du 16 novembre.

Pour cette mission Artemis I, la capsule Orion de la NASA construite par Lockheed Martin fonctionne en automatique sans aucun astronaute à bord. En revanche, elle transporte un mannequin appelé Moonikin visible à gauche et bardé de capteurs. D’autres mannequins, partiels (des torses), servent aussi à accomplir des mesures afin de préparer les futurs voyages habités autour de la Lune.

Placées au bout des panneaux solaires, les caméras GoPro modifiées peuvent saisir d’étonnants «selfie» à l’image de celui-ci réalisé le 20 novembre avec une Lune encore lointaine.

Le 21 novembre, alors qu’Orion se dirige vers la Lune pour la survoler de près, une caméra de navigation (différente des GoPro) obtient ce portrait de notre satellite naturel qui dévoile une partie de sa face cachée.

Toujours le 21 novembre, alors qu’Orion s’approche, la Lune occupe logiquement de plus en plus le champ des caméras (ici, une des GoPro). Sur la gauche, vers le bas, on remarque le bassin d’impact Mare Orientale (flèche) de 900 km de diamètre. Situé sur la limite entre face cachée et visible, il témoigne de la chute d’un astéroïde d’environ 60 km de large.

Orion et l’ESM s’approchent encore. Le 21 novembre, le vaisseau est passé avec succès à 130 km de la surface lunaire.

La vidéo NASA ci-dessous montre la Terre qui disparaît derrière la Lune en raison de la trajectoire d’Orion autour de notre satellite naturel.

Le 25 novembre, lors d’une nouvelle phase propulsée, Orion et son ESM s’inscriront sur une orbite rétrograde distante dite DRO pour Distant Retrograde Orbit. Rétrograde puisqu’elle se déroule à l’inverse de la rotation de la Lune sur elle-même, et distante, car Orion et son ESM s’éloigneront jusqu’à 64 000 km de notre voisine céleste.
Le 1er décembre, un nouvel allumage de la propulsion fera sortir le vaisseau de la DRO, suivi le 5 décembre d’une autre phase similaire afin d’entamer le retour vers la Terre. Une fois séparée de son ESM, la capsule Orion amerrira dans l’océan Pacifique le 11 décembre.

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