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Les femmes de Mercury 13

Retour sur l’histoire des Mercury 13, ces américaines qui auraient pu devenir les premières femmes à partir dans l’espace

Dans le contexte de la course à l’espace qui opposait les États-Unis à l’Union Soviétique, la NASA présenta en avril 1959 sa première sélection d’astronautes pour le programme Mercury. Ce groupe exclusivement composé d’hommes, tous pilotes militaires, se vit attribuer le surnom Mercury 7. L’année suivante, des fonds privés financèrent la tenue de tests physiologiques similaires à ceux de l’agence américaine, mais appliqués à des femmes, toutes pilotes avec au moins 1 000 heures de vol.

En 1995 au centre spatial Kennedy, 7 des Mercury 13 posent avec la navette Discovery sur son pas de tir en arrière-plan. De gauche à droite : Gene Nora Jessen, Wally Funk, Jerrie Cobb, Jerri Truhill, Sarah Rutley, Myrtle Cagle et Bernice Steadman.

@NASA

13 femmes prêtes pour l’espace

Cette phase 1 de sélection retint 13 candidates sur 25. Plus tard, les médias utilisèrent logiquement l’appellation Mercury 13 pour relater cette initiative. Mais, alors que la phase 2 exigeant des installations de la Navy à Pensacola débutait, tout fut annulé faute d’autorisation officielle de la NASA. Une protestation contre cet arrêt, notamment menée par Jerrie Cobb, une des sélectionnées, aboutit à une audition par la Chambre des représentants en juillet 1962. La NASA expliqua qu’elle demandait comme prérequis pour sa sélection la qualification de pilote d’essai militaire. L’agence se défendit ainsi de tout sexisme en arguant que le fait que ce métier n’était pas ouvert aux femmes (à l’époque) relevait d’un choix de l’armée…

Une américaine dans l’espace… 20 ans après 

L’année suivante, en juin 1963, la soviétique Valentina Terechkova devint la première femme dans l’espace (mission Vostok 6). Il fallut attendre 1983 pour la première Américaine avec Sally Ride (vol STS-7 de la navette Challenger). Pour revenir à notre époque et à la nouvelle sélection d’astronautes dévoilée par l’Agence spatiale européenne (ESA) le 23 novembre 2022, Claudie Haigneré, première Française dans l’espace et marraine de la Cité de l’espace, a souligné une « grande avancée » : l’examen des 23 307 dossiers a en effet mené à la préselection de 1 362 personnes, dont 39 % de femmes. Elles sont au final 8 sur 17 à avoir été retenues dont la française Sophie Adenot

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