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Comment voir les Perséides 2023 ?

Publié le 10 août 2023

Cette année, la Lune ne viendra pas gêner les Perséides, les habituelles étoiles filantes d’août. Les nuits du 11 au 13 août devraient être les plus favorables pour profiter du pic d’activité de ce spectacle céleste estival.

Comment voir les Perséides 2023 ?

La pluie d’étoiles filantes des Perséides s’impose comme le «grand classique» du ciel d’été. Ce terme d’étoiles filantes est impropre bien sûr. Les traînées lumineuses qui zèbrent parfois le ciel sont des corps célestes, le plus souvent des grains de poussière semés par des comètes ou de petits fragments d’astéroïdes qui rentrent dans notre atmosphère. En raison de la vitesse, ils s’échauffent, se consument et émettent de la lumière créant une ligne brillante dans le ciel nocturne.

Un millésime 2023 favorable 

En ce qui concerne les Perséides du mois d’août, le terme poétique d’étoiles filantes cache en fait des poussières disséminées sur son passage par la comète Swift-Tuttle qui brûlent dans l’atmosphère de notre planète.
Le millésime 2023 s’annonce très favorable puisque la Lune étant Nouvelle le 16 août, elle nous épargnera sa luminosité parfois gênante pour le pic d’activité que l’International Meteor Organization prévoit le 13 août au matin. Cela signifie que les nuits du 11 au 13 août se présentent comme celles offrant potentiellement l’activité la plus visible.

Mais de quoi parlons-nous ? Un pic de Perséides donne généralement 60 à 100 météores par heure. Attention toutefois, il s’agit là d’une estimation pour un ciel nocturne idéal dans des zones totalement épargnées par la pollution lumineuse (et par beau temps bien évidemment).

Perseid Meteor Shower

Une étoile filante de type Perséide (en haut vers la gauche) saisie par le photographe la NASA Bill Ingalls en 2016.
Crédit : NASA/Bill Ingalls

La constellation de Persée à l’horizon Nord-Est vers 1h du matin le 13 août, donc dans la nuit du 12 au 13 août (carte calculée pour la région de Toulouse, mais valable pour la France métropolitaine, la hauteur de la constellation au-dessus de l’horizon peut varier selon que l’on est plus au nord ou plus au sud).

Crédit : Cité de l’espace/Stellarium

Quelques conseils d’observation

Pour admirer ces traînées lumineuses fugaces, il convient avant tout de s’éloigner des centres urbains dont les éclairages constituent une source de pollution lumineuse. Cette pollution dégrade en effet la qualité du ciel et on rate alors une partie des étoiles filantes. Veillez aussi à ne pas créer vous-même une pollution lumineuse ! Si vous êtes par exemple dehors sur une terrasse ou un balcon, éteignez toute lumière extérieure, mais également celle de l’intérieur qui gênera si les volets ne sont pas fermés. Évitez de consulter votre smartphone, car la lumière de son écran vous éblouira. N’oubliez pas qu’il faut environ 15 minutes pour que la vision s’adapte aux conditions nocturnes (ouverture maximale de la pupille).

Côté matériel, ce sont justement vos yeux qui s’imposent comme l’instrument idéal. Pas besoin de jumelles ou de télescopes, leur champ est trop étroit. L’idée est d’embrasser du regard la voûte céleste… et d’attendre !
Pour ne pas se faire mal au cou en se tournant vers le zénith, le mieux est de s’installer confortablement en s’allongeant sur le sol (prévoir une couverture) ou sur une chaise longue.

Le radiant des Perséides, soit l’endroit d’où les étoiles filantes semblent venir par effet de perspective, se situe dans la constellation de Persée (d’où le nom de Perséides). Néanmoins, inutile de trop se focaliser sur cette zone du ciel, les traînées lumineuses laissées par les poussières de Swift-Tuttle pouvant zébrer l’ensemble de la voûte céleste. Les Perséides se manifestent aussi les autres nuits autour du pic (qui reste une prévision).

Des étoiles filantes toute l’année

Chaque nuit, même en dehors du mois d’août, on a en fait de bonnes chances d’admirer quelques étoiles filantes puisque la Terre est constamment «bombardée» de poussières, mais une grande majorité s’avère de trop petite taille pour donner un phénomène visible à l’œil nu. En journée, le ciel bleu qui résulte du Soleil masque toute possibilité d’en voir, sauf dans le cas d’événements exceptionnels où la taille du météore rend visible sa brûlante rentrée dans l’atmosphère (on parle alors de bolide). Mais revenons aux «étoiles filantes» qu’on aperçoit la nuit, le ciel sombre favorisant le spectacle. Sur une année, il existe plusieurs périodes qui correspondent au moment où la Terre traverse un essaim de poussières, généralement laissées par une comète sur son passage. Les différentes pluies qui en résultent portent le nom de la constellation dont elles semblent venir, par exemple les Géminides en décembre pour la constellation des Gémeaux et, dans le cas qui nous intéresse, les Perséides en août pour la constellation de Persée.

Ce genre de photo est souvent employé pour illustrer les Perséides. Mais dans la réalité, vous ne verrez pas autant d’étoiles filantes d’un coup. Cette image a été obtenue en 2004 par l’astronome Fred Bruenjes en compilant plusieurs clichés de 30 secondes sur une durée de 6 heures. Il s’agit donc là d’une addition des 51 Perséides sur cette durée de plusieurs heures.
© Fred Bruenjes via NASA

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