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Le ciel d’août 2023

Publié le 31 juillet 2023

Cette année, la Lune ne viendra pas gêner les Perséides, les habituelles étoiles filantes d’août. Profitez-en aussi pour admirer la Voie Lactée, notre galaxie vue par la tranche, ainsi que repérer Jupiter et Saturne.

Le ciel d’août 2023

Profitez de la trêve estivale ou d’un week-end afin de vous éloigner de la pollution lumineuse qui gâche le spectacle céleste. Ce sera une condition indispensable pour bien voir notre galaxie par la tranche et les Perséides. Jupiter et Saturne sont toutefois moins exigeantes de ce côté-là.
Le millésime 2023 de la voûte céleste d’août offre en effet quelques belles occasions à ne pas manquer.

Le ciel nocturne d’août 2023

Cette carte montre le ciel pour Toulouse le 15 août à 23h30 (heure légale, donc celle de votre montre).
Elle est valable en grande partie pour le mois d’août sur toute la France métropolitaine.
© Cité de l’espace/Stellarium

Jupiter et la Lune aux premières heures du 8 août

La plus grande planète du Système solaire, Jupiter, et notre voisine la Lune reforment ce mois-ci un joli rapprochement. Toutefois, pour le voir, il conviendra d’être patient lors de la nuit du lundi 7 au mardi 8 août puisque la Lune émergera de l’horizon Est le 8 vers minuit et 20 minutes (pour Toulouse). Jupiter suivra une vingtaine de minutes plus tard. Son fort éclat ne laissera aucun doute quant à son repérage. Le duo deviendra bien plus aisé à voir quand il «grimpera» dans le ciel, par exemple vers 2h du matin (carte ci-dessous).

Le duo Jupiter – Lune le 8 août 2023 à 2h du matin. Notre satellite naturel sera alors à 17° au-dessus de l’horizon Est.
© Cité de l’espace/Stellarium

Notre galaxie vue par la tranche

En août 2023, la Nouvelle Lune se produit le 16, ce qui signifie que notre voisine céleste se fait très discrète quelques jours avant et après cette date. Sans l’éclat de celle-ci, la voûte céleste offre plus aisément à nos yeux ses merveilles les plus lointaines… à condition d’éviter les lumières parasites des éclairages urbains.
C’est pourquoi nous vous invitions autour du 16 août à profiter d’un ciel de campagne ou de montagne et d’admirer la Voie Lactée, cette bande laiteuse qui barre alors le ciel. Il s’agit tout simplement de notre propre galaxie vue par la tranche. La bande laiteuse est en fait une myriade d’étoiles lointaines. On peut commencer à les résoudre avec des jumelles ou un télescope, mais le spectacle à l’œil nu est déjà superbe. Débutez par l’horizon Sud (carte ci-dessous) vers la constellation du Sagittaire puis remontez vers celle du Cygne pour voir la partie la plus évidente.

La Voie Lactée qui «démarre» près de l’horizon Sud à la mi-août. La carte reste valable dans les grandes lignes pour le mois.
© Cité de l’espace/Stellarium

Notez que la carte générale en début d’article indique que la Voie Lactée continue allègrement jusqu’à Cassiopé et Persée au Nord-Est. La visibilité de notre galaxie par la tranche dépend cependant directement de la qualité du ciel nocturne.
Vous pouvez aussi essayer de photographier la Voie Lactée. Le plus simple est d’orienter son appareil photo sur un pied vers le Sud en grand-angle et de le régler pour une pause d’une vingtaine de secondes (certains smartphones permettent de forcer ainsi les réglages d’exposition). Vous pourriez alors obtenir un cliché semblable à celui ci-contre.

La Voie Lactée au Sud non loin de Lectoure dans le Gers en 2015. Pause de 20 secondes à 2000 ISO. Légère augmentation des niveaux afin de mieux faire ressortir le ciel.
© Olivier Sanguy

De belles Perséides autour du 13 août

La pluie d’étoiles filantes la plus connue du grand public sera bien évidemment au rendez-vous du mois d’août. Le terme poétique d’étoiles filantes cache en fait des poussières laissées par la comète Swift-Tuttle qui brûlent dans l’atmosphère de notre planète.
Le millésime 2023 s’annonce très favorable puisque la Lune étant nouvelle le 16, elle nous épargnera sa luminosité parfois gênante pour le pic d’activité prévu autour des 13 et 14 août (nuit du 11 au 12 selon l’International Meteor Organization).
Le radiant des Perséides, soit l’endroit d’où les étoiles filantes semblent venir par effet de perspective, se situe dans la constellation de Persée (carte ci-dessous). Néanmoins, inutile de trop se focaliser sur cette zone du ciel, les traînées lumineuses laissées par les poussières de Swift-Tuttle pouvant zébrer l’ensemble de la voûte céleste. Les Perséides se manifestent aussi les autres nuits autour du pic (qui reste une prévision). Nous y reviendrons plus en détail dans un futur article intégralement consacré à ce phénomène.

La constellation de Persée au Nord-Est le 13 août à 1h du matin.
© Cité de l’espace/Stellarium

Saturne à l’opposition

La belle aux emblématiques anneaux sera à l’opposition le 27 août, ce qui signifie que le Soleil, la Terre et Saturne sont alignés dans cet ordre. Autrement dit, la planète se lève alors que le Soleil se couche. Pour les astronomes amateurs équipés de lunettes ou télescopes, il s’agit de la période la plus idéale pour l’observer. Il convient d’attendre qu’elle s’écarte sensiblement de l’horizon pour qu’elle devienne intéressante dans un instrument. La carte ci-dessous montre sa position le 15 août à 23h30 au Sud-Est.
Si vous en avez l’occasion, rapprochez-vous d’un club d’astronomie. Voir de ses propres yeux les anneaux entourant la sixième planète est toujours un beau moment.

Saturne le 15 août. La planète passe au méridien à 33° de hauteur vers 3h du matin à la mi-août puis de plus en plus tôt, facilitant son observation.
© Cité de l’espace/Stellarium

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