Astronomie

Le ciel d’octobre 2023

Publié le 29 septembre 2023

L’équinoxe de fin septembre étant passé, les voûtes célestes d’octobre amènent des nuits noires plus tôt dans l’hémisphère nord avec en vedettes, pour cette année, Saturne, Jupiter et même une éclipse partielle de Lune le 28.

L’équinoxe du 23 septembre étant passé, les nuits se font désormais plus longues que les journées (pour l’hémisphère nord, c’est l’inverse dans l’hémisphère sud). Surtout, la période dite de «nuit noire» intervient plus tôt. Il s’agit du moment où le Soleil, après s’être couché, passe sous la barre des 18° sous l’horizon. Commence alors la période idéale pour profiter pleinement de la voûte céleste (en dehors de la pollution lumineuse bien sûr).
À titre d’exemple, le 1er octobre, la «nuit noire» (crépuscule astronomique) débute à 21h11 (heure légale, donc celle de votre montre), alors qu’elle avancera à 20h28 le 28 octobre. Dès le lendemain, il y aura un «bond artificiel» de 1 heure en raison du passage à l’heure d’hiver !
Rappel : les heures de cet article sont celles de la France métropolitaine (heure légale, celle de votre montre).

Le ciel nocturne d’octobre 2023

Cette carte montre le ciel pour Toulouse le 15 octobre à 21h30 (heure légale, donc celle de votre montre).
Elle est valable en grande partie pour le mois d’octobre sur toute la France métropolitaine.
© Cité de l’espace/Stellarium

Vénus au matin avec la Lune

Plus proche du Soleil que la Terre, Vénus accomplit un ballet céleste toujours intimement lié à l’astre du jour. En octobre, l’insolent éclat de Vénus annonce le Soleil levant. Essayez de repérer celle qu’on appelle parfois «l’étoile du Berger» (improprement, car c’est une planète) le matin du 10 octobre. Un croissant de Lune fournira un repère. Notre satellite naturel comme guide reste cependant accessoire, Vénus sera en effet très brillante et l’erreur impossible !

La Lune et Vénus devaient être aisément repérables à l’Est le matin du 10 octobre 2023 un peu avant le lever du Soleil. Vénus sera alors à environ 30° de hauteur (pour Toulouse) au-dessus de l’horizon.
© Cité de l’espace/Stellarium

C’est le mois de Jupiter et Saturne

Les deux géantes gazeuses offrent en octobre 2023 d’excellentes conditions d’observation. Idéalement, elles demandent une lunette pu un télescope afin de mieux les admirer. Les anneaux de Saturne constituent un spectacle toujours étonnant. Si vous n’avez pas d’instrument, rapprochez-vous d’un des nombreux clubs d’astronomie existant en France. Ils organisent régulièrement des soirées de découverte du ciel.

Le 24 octobre, repérez facilement Saturne (vers 30° au-dessus de l’horizon), avec son éclat jaunâtre typique, qui sera alors non loin de la Lune au Sud-Est.
© Cité de l’espace/Stellarium

Une éclipse de Lune partielle

Le 14 octobre, une éclipse de Soleil annulaire traversera le continent américain (nord et sud). Le phénomène n’est pas visible en France métropolitaine. Mais 2 semaines plus tard, une éclipse partielle de Lune s’offrira à l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et une partie de l’Asie. Le 28 octobre, notre satellite naturel plongera en effet partiellement dans l’ombre de la Terre. L’échancrure ainsi causée par notre planète sera certes faible, mais bien visible, notamment avec des jumelles. La Lune entrera dans la pénombre de la Terre à 20h01, mais ce phénomène est très difficile à discerner. En revanche, dès 21h35, l’ombre commencera à «grignoter» notre voisine céleste. Le maximum se produira à 22h14 et l’ombre de la Terre quittera la Lune à 22h52. Contrairement aux éclipses de Soleil, les éclipses de Lune comme celle du 28 octobre ne demandent aucun filtre ou paire de lunettes de protection pour être observées. Profitez donc du spectacle !

La Lune à l’Est le 28 octobre au moment du maximum de l’éclipse à 22h14. Notez que seul un petit bout de notre satellite naturel sera concerné. Jupiter sera aisée à repérer du fait de son éclat.
L’observation sera facilitée par le fait que la Lune sera haute dans le ciel (37° au-dessus de l’horizon pour Toulouse) au maximum de l’éclipse.
© Cité de l’espace/Stellarium