Un travail récent sur les données du radar MARSIS (MArs express’s Radar for Sub-surface and Ionospheric Sounding) de Mars Express révèle un nouveau portrait des larges dépôts sculptés par le vent de la formation de Medusae Fossae.
Classiquement considérés comme des accumulations de sédiments secs ou de cendres volcaniques, ces dépôts contiennent en fait de larges quantités de glace d’eau sous une épaisse couche «sèche». En sondant le sous-sol, le radar MARSIS permet ainsi d’avoir une sorte de vue en coupe. En tout, la glace d’eau et la couche au-dessus (voir le schéma) peuvent atteindre 3,7 km d’épaisseur. Or, souligne Andre Ciccheti de l’institut national d’astrophysique en Italie, «si la formation de Medusae Fossae n’était qu’un énorme tas de poussière, nous nous attendrions à ce qu’il soit compacté sous son propre poids». Ce qui n’est pas le cas et seule la présence de glace d’eau explique ce que MARSIS constate. La quantité de glace d’eau est telle que si on fondait celle-ci, il y aurait de quoi remplir la mer Rouge sur Terre !