Le génie d’ALADIN
Construit par Airbus Defence and Space pour l’ESA, Aeolus avait pour but de tester une méthode novatrice de mesure de la vitesse des vents depuis l’espace.
C’est l’instrument ALADIN (Atmospheric LAser Doppler INstrument) qui permettait cette avancée dans la surveillance de la météo de notre planète. Si le nom de l’instrument évoque le célèbre héros des Mille et Une Nuits, son génie repose sur un LIDAR (LIght Detection And Ranging), en gros un radar qui n’utilise pas des ondes radio, mais de la lumière. En l’occurrence, la lumière vient d’un laser ultraviolet qui est réfléchi par les molécules d’air, d’eau et d’autres particules en suspension. Un télescope de 1,5 m de diamètre captait cette lumière et ALADIN détermine alors la vitesse des vents dans l’atmosphère terrestre.
La mission d’Aeolus a été pleinement remplie : l’instrument ALADIN a en effet démontré son efficacité et, en plus, les données récoltées ont été concrètement employées pour les prévisions météo et l’étude du climat. Son principe sera d’ailleurs embarqué à bord du satellite Aeolus-2 en cours de développement avec EUMETSAT, l’organisation qui gère les satellites météo européens.