Le rapport de la commission indépendante de 16 experts chargée d’examiner comment aborder les phénomènes anormaux non-identifiés (ou UAP en anglais) est disponible sur le site web de la NASA (document PDF).
© NASA/Cité de l’espace
Une future direction pour les UAP
L’autre avantage de l’usage de l’acronyme UAP est d’éviter les clichés de soucoupes volantes et de visiteurs extraterrestres attachés à UFO (idem pour OVNI en français). La NASA espère que cette distinction permettra d’écarter la stigmatisation des témoins ainsi que celle qui peut toucher les chercheurs qui souhaitent se pencher scientifiquement sur le sujet.
Au final, le rapport constate la faible qualité des observations liées à ces phénomènes. Quand il y a des mesures objectives, à l’aide de caméras par exemple, les capteurs sont souvent non-calibrés, ce qui rend difficile une analyse poussée et certifiée de leurs données. Les experts estiment cependant qu’une approche scientifiquement rigoureuse est faisable en collectant de façon ouverte et transparente le plus de données possibles sur ces phénomènes afin de les recouper (témoignages ou relevés du trafic aérien et en allant jusqu’à l’intégration de mesures acquises par des satellites commerciaux). Du fait de ses multiples missions scientifiques, la NASA connait le métier du regroupement des données et de leur analyse. Les 16 experts établissent du coup que l’agence doit jouer un rôle déterminant sur ce dossier.
Lors de la conférence de presse du 14 septembre, l’administrateur de la NASA Bill Nelson a en toute logique déclaré que sera prochainement nommé un directeur (ou directrice) en charge de la recherche sur les UAP «qui développera et supervisera la mise en œuvre de la vision scientifique de la NASA pour la recherche sur les UAP […]. La NASA effectuera ce travail de manière transparente pour le bénéfice de l’humanité.»