Spectre de l’atmosphère de l’exoplanète K2-18b obtenu avec les spectromètres NIRISS (Near-InfraRed Imager and Slitless Spectrograph) et NIRSpec (Near-InfraRed Spectrograph) du télescope spatial James Webb. On y note la signature du CO2 et du méthane et possiblement celle du sulfure de diméthyle.
© NASA, CSA, ESA, R. Crawford (STScI), J. Olmsted (STScI), Science: N. Madhusudhan (Cambridge University)
La piste du sulfure de diméthyle
L’analyse des données récoltées par les spectromètres NIRISS et NIRSpec du Webb montre la signature du CO2 (dioxyde de carbone) et du méthane au sein d’une atmosphère très riche en hydrogène. La non-détection d’ammonium plaide pour un monde océan plutôt que d’autres possibilités. En plus du CO2 et du méthane, l’équipe de Nikku Madhusudhan note une éventuelle détection de sulfure de diméthyle, une molécule considérée comme un biomarqueur, autrement dit un indice de présence du vivant. Les communiqués de la NASA et de l’ESA précisent d’ailleurs à propos du sulfure de diméthyle que «sur Terre, il n’est produit que par la vie», citant l’exemple du phytoplancton.
Les scientifiques à la tête de cette découverte, ainsi que les agences partenaires du Webb, soulignent cependant qu’il s’agit là d’une «possible détection» et que la présence de sulfure de diméthyle exige des vérifications. L’équipe de l’université de Cambridge compte utiliser la section spectrographe de l’instrument MIRI du Webb pour valider son hypothèse.