Le scaphandre AxEMU de la société Axiom Space. La couleur noire de ce prototype ne sera pas celle du scaphandre définitif. C’est en effet un revêtement blanc qui sera appliqué.
© Axiom Space
Des scaphandres en prestation de service
L’AxEMU repose sur un torse rigide, solution déjà appliquée aux scaphandres américains actuels, mais ajoute de nombreuses innovations afin notamment de donner plus de liberté de mouvement aux astronautes qui le porteront. Les bottes ont représenté un défi particulier d’isolation, car il est prévu de marcher sur la Lune dans des zones à l’ombre, proches de la région polaire Sud, où le sol sera très froid. La couleur noire ne sera pas celle retenue pour le revêtement extérieur. Pour des raisons de gestion thermique (nécessité de rejeter la chaleur du Soleil), on reviendra à la classique couleur blanche déjà vue sur les précédents scaphandres américains. Surtout, l’AxEMU ne repose plus sur la logique d’un scaphandre séparé en deux au niveau de la taille que l’on enfile en deux étapes principales, d’abord le «pantalon», puis la partie supérieure. La solution retenue rappelle celle des scaphandres russes Orlan, à savoir une entrée dorsale en ouvrant le «sac à dos», ce qui permet à l’astronaute de renter par l’arrière avant de refermer le tout pour assurer l’étanchéité.
Véritable vaisseau spatial miniature épousant la forme d’une silhouette humaine, un tel équipement représente un énorme défi technologique, mais aussi logistique pour son entretien.