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Lyrides : les étoiles filantes de la fin avril

Publié le 21 avril 2023

La pluie d’étoiles filantes des Lyrides est observée depuis plus de deux mille ans. Pour 2023, la nuit du 22 au 23 avril semble la plus favorable et la Lune ne viendra pas gêner le spectacle.

Lyrides : les étoiles filantes de la fin avril

La pluie d’étoiles filantes la plus connue est probablement celle d’été dite des Perséides en août. Toutefois, bien d’autres ont lieu tout au long de l’année et sont dénommées en fonction de la constellation dont elles semblent venir (nous détaillons plus bas). Pour les Lyrides qui se produisent vers la fin du mois d’avril, il s’agit de la constellation de la Lyre.

Fin avril et surtout du 22 au 23

Rappelons avant d’aller plus loin qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’étoiles filantes, mais de poussières qui se vaporisent en rentrant dans l’atmosphère, créant une fugace ligne lumineuse. De telles «pluies» donnent l’impression de venir d’un endroit du ciel appelé radiant. Il s’agit d’un effet de perspective comparable à ce qu’il se passe lorsque l’on roule sous une chute de neige : on a l’impression que les flocons se dirigent vers nous depuis l’avant du véhicule. Maintenant, imaginez que la voiture est la Terre parcourant son orbite autour du Soleil et que les flocons viennent d’un nuage de poussières semées par une comète ou un astéroïde ! La constellation qui bénéficie de cet effet est ce qu’on appelle le radiant de la pluie concernée.
Pour les Lyrides, il s’agit de la constellation de la Lyre (le radiant est en fait entre la Lyre et Hercule, voir la carte ci-dessous). La comète qui a semé les poussières qui zébreront le ciel est C/1961 G1 Thatcher découverte le 5 avril 1861.
Cette année, le pic d’activité des Lyrides se déroule selon l’International Meteor Organization le 23 avril vers 1h00 du matin en Temps Universel (donc 3h00 du matin pour la France Métropolitaine). Ce qui signifie que le meilleur moment pour en profiter est la nuit du 22 au 23 avril.

Position de la constellation de la Lyre et du radiant des Lyrides le 22 avril à 23h50 (heure France Métropoilatine). Carte calculée pour Toulouse, mais applicable pour l’ensemble du territoire métropolitain.
© Cité de l’espace/Stellarium

De plus, la Lune ne viendra pas gêner par sa luminosité les Lyrides. Son fin croissant (7 % d’illumination) se couche à 23h47 pour Toulouse, alors que le ciel sera déjà suffisamment noir pour offrir de bonnes conditions. Ne vous attendez cependant pas à un feu d’artifice ! Habituellement les Lyrides se caractérisent par 5 à 20 étoiles filantes par heure… sous une voûte céleste préservée, autrement dit loin des centres urbains où règne la pollution lumineuse.

Pour admirer ces traînées lumineuses fugaces, nul besoin de posséder un télescope ou des jumelles. Le meilleur instrument, ce sont vos yeux ! il suffit de s’installer confortablement afin d’embrasser du regard à l’œil nu le ciel nocturne avec un horizon bien dégagé, si possible vers la constellation concernée, mais ce n’est pas une obligation. On peut ainsi s’allonger sur le sol ou sur une chaise longue. Il convient d’éviter toute source de lumière parasite (sur une terrasse ou un balcon, éteignez l’éventuel éclairage). Comme évoqué plus haut, les zones urbaines sont du coup très peu favorables, car moins vous verrez d’astres dans le ciel, et moins vous aurez de chances d’apercevoir une «étoile filante» (un météore en fait).

Une «vieille» pluie d’étoiles filantes

Même si la comète à l’origine des Lyrides n’a été découverte qu’en 1861, la pluie d’étoiles filantes qui y est rattachée est considérée comme l’une des plus anciennes répertoriées. Les astronomes chinois ont en effet noté sa survenue en 687 avant notre ère. Les Lyrides sont donc observées depuis 2 700 ans.
Leur vitesse d’entrée dans l’atmosphère est estimée en moyenne à 47 km/s soit 169 200 km/h. Leur éclat atteint généralement la magnitude +2, donc un peu plus faible que la brillante Véga de la constellation de la Lyre (magnitude 0). Certains météores des Lyrides peuvent toutefois être très brillants. Une bonne surprise n’est pas à exclure !

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