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Des signes d’« araignées » à la surface de Mars

Publié le 06 mai 2024

Des structures sombres semblables à des araignées, c’est ce que vient de photographier la sonde Mars Express de l’ESA au niveau du pôle sud de Mars. Ces structures se forment au printemps, lorsque le Soleil transforme la glace carbonique, située en profondeur, en gaz.

Des signes d’« araignées » à la surface de Mars

Non, nous n’avons pas encore de découvert de vie sur la planète Mars. En revanche, ce sont bien des signes d’araignées qui ont été découverts au niveau du pôle sud. Ces structures qui font entre 45 m et 1 km de long forment des taches sombres depuis l’orbite de Mars Express, la sonde européenne. Ce phénomène se produit quand le soleil vient réchauffer la glace carbonique martienne. Elle se transforme en gaz. Chargé de poussières, le gaz créé ces milliers de petites rainures sombres qui semblent grouiller à la surface de la planète Mars. 

En octobre 2020, le Trac Gas Orbiter de la sonde européenne ExoMars avait déjà photographié ces fameuses araignées à la surface de Mars.
© ESA/TGO/CaSSIS

Pourquoi parle-t-on d’araignées ?

Ces structures sont des poussières sombres projetées par du gaz carbonique qui s’échappe de la calotte glaciaire.

Au pôle sud de Mars, au printemps, lorsque la température remonte, la glace carbonique, située dans les couches profonde de la calotte glaciaire, fond. Les conditions atmosphériques sur la planète Mars, font que la glace solide passe directement à l’état gazeux. C’est la sublimation. C’est un procédé qui est expliqué à la Cité de l’espace dans l’animation Labo Mars. La glace carbonique, transformée en gaz, fracture la couche de glace d’eau qui peut faire un mètre d’épaisseur. En s’échappant, le gaz carbonique emmène des poussières sombres du sol. La pression génère un geyser et se redéposant au sol, ces poussières créent ces formes géométriques particulières à la surface. En 2020, le Trace Gas Orbiter (TGO) d’une autre sonde de l’ESA, ExoMars, avait photographié ce phénomène. Les tâches sombres, sur l’image de Mars Express, laissent penser que des formes similaires se cachent, pour le moment, sous la surface.

Concentrées dans la « Cité Inca »

Ce phénomène a été constaté autour d’une formation martienne surnommée la « Cité Inca »

C’est, là encore, une paréidolie. Si, au XIXe siècle, Percival Lowell et Giovanni Schiaparelli étaient persuadés d’avoir découvert des canaux d’irrigation à la surface de Mars, aucune cité inca, ni aucune trace de civilisation n’ont été découvertes sur la planète rouge. Ce lieu, surnommé la « Cité Inca », a été baptisé Augustus Labyrinthus depuis sa découverte par la sonde Mariner 9 de la NASA en 1972. Il pourrait s’agir de dunes fossilisées. Une autre hypothèse serait qu’il s’agirait d’« eskers », des amas de pierres et de graviers, comme des moraines, modelées par un glacier et qui créent ces formations rectilignes.

Cette structure, surnommée la « Cité Inca », photographiée par Mas Express et baptisée en réalité Augustus Labyrinthus est une formation géologique qui pourrait être le résultat de la fossilisation de dunes ou aurait pu être façonnées par des glaciers martiens.
© ESA/DLR/FU Berlin

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