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Les inondations de Dubaï vues par satellite

Publié le 19 avril 2024

Les Émirats Arabes Unis ont été touchés à la mi-avril par des pluies torrentielles qui ont entraîné de spectaculaires inondations à Dubaï. Le satellite européen Sentinel-2 a photographié la ville durement touchée.

Les inondations de Dubaï vues par satellite

Mardi 16 avril, une conjugaison exceptionnelle de plusieurs phénomènes météo (dépression cyclonique, courant de vent de haute altitude etc.) a entraîné des pluies torrentielles sur les Émirats Arabes Unis, et plus particulièrement sa plus importante métropole, Dubaï.

Sentinel-2 montre l’ampleur des inondations

Il a été estimé qu’en une journée, la ville a reçu l’équivalent de 2 années de pluies dans cette région connue pour son climat subtropical et aride. Les inondations qui en ont découlé ont semé le chaos avec notamment des rues submergées, un aéroport forcé de détourner une grande partie de ses vols et malheureusement une vingtaine de morts (bilan provisoire).

Le lendemain 17 avril, le satellite Sentinel-2 du programme européen d’observation de la Terre Copernicus a photographié Dubaï. Le traitement des images a permis de signaler en couleur turquoise les zones inondées. Les satellites sont en effet couramment employés pour dresser rapidement une carte de la situation en cas de catastrophe afin d’optimiser l’organisation des secours en identifiant les zones les plus touchées tout en autorisant le repérage des voies terrestres devenues impraticables (ponts coupés, routes détruites, etc.).

Détail de l’image du satellite Sentinel-2 de Dubaï réalisée le 17 avril. La couleur turquoise montre les zones inondées. La couleur rouge identifie la végétation.
© Cité de l’espace d’après Copernicus Sentinel data (2024), processed by ESA

Intégralité de l’image du satellite Sentinel-2 du 17 avril 2024 centré sur la ville de Dubaï.
© Copernicus Sentinel data (2024), processed by ESA

Une charte internationale

L’utilité et la rapidité de collecte de données via les satellites en vue de gérer au mieux les catastrophes ont été reconnues très vite. En 1999, l’Agence Spatiale Européenne (ESA), le CNES (France) et l’ASC (Canada) ont initié la Charte Espace et Catastrophes Majeures. L’année suivante, 14 autres agences rejoignent cet organisme international qui comprend depuis sa création plus de 800 activations. L’idée est de coordonner le recours aux satellites existants en cas de besoin. Chaque pays adhérent peut demander l’activation de la Charte afin que soient centralisées puis transmises aux autorités compétentes les données satellitaires recueillies concernant la région touchée. Par exemple, lors d’un précédent épisode météo extrême, le 8 mars dernier, les Émirats Arabes Unis avaient sollicité une activation et ainsi obtenu des images des satellites Sentinel-1, ICEYE et Umbra.

Extrait du rapport remis aux Émirats Arabes Unis pour l’activation du 8 mars dernier, la 873ème depuis la création de la Charte Espace et Catastrophes Majeures.

© Disaster Charter

Vidéo de l’ESA expliquant les principes de la Charte Espace et Catastrophes Majeures.

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