La sonde russe Luna 25 lors des derniers préparatifs avant son lancement. D’une masse de 1,7 tonne (dont environ 1 tonne d’ergols), elle héberge 9 expériences scientifiques dont un bras robotique chargé d’accomplir des prélèvements qui seront analysés par des instruments à bord.
© Roscosmos
Au plus près du pôle Sud lunaire
Luna 25 est toutefois un engin plus modeste en masse que son prédécesseur. Il ne sera donc pas question pour cette nouvelle mission de 2023 de ramener des échantillons sur Terre. En revanche, Luna 25 embarque plusieurs instruments scientifiques afin de caractériser et étudier l’environnement sélène. Surtout, l’engin automatique doit se poser aux alentours de 70° de latitude sud. En cas de succès, la Russie signera l’atterrissage en douceur le plus près du pôle Sud lunaire à ce jour. Celui-ci est prévu d’ici une dizaine de jours soit le 21 août. La mission indienne Chandrayaan-3 en cours doit, elle, arriver le 23 août.
Pour le moment, seuls les États-Unis ont réussi des missions habitées (6 de 1969 à 1972) à la surface de notre satellite naturel lors du programme Apollo. Dans le cadre de la course à l’espace, l’Union Soviétique avait tenté le même exploit, mais sans succès, son lanceur lunaire N1, comparable en puissance au Saturn V de la NASA, ayant raté ses 4 vols d’essai. Le pays mena alors un programme automatique qui se conclut avec Luna 24 en 1976. Aujourd’hui, la Russie affiche la volonté de continuer sa nouvelle initiative lunaire au-delà de Luna 25 annonçant une future mission de retour d’échantillons et même plus tard des vols habités.