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Luna 25 : 47 ans après, la Russie veut à nouveau se poser sur la Lune

Publié le 11 août 2023

Après avoir décollé de Vostotchny le 11 août, un lanceur Soyouz a envoyé vers la Lune la sonde russe automatique Luna 25 qui devrait s’y poser dans une dizaine de jours. Cette mission se déroule 47 ans après Luna 24.

Luna 25 : 47 ans après, la Russie veut à nouveau se poser sur la Lune

L’élan général vers notre satellite naturel ne cesse de se confirmer. Alors que la mission de l’Inde Chandrayaan-3 tourne autour de la Lune en visant une arrivée à la surface le 23 août, la Russie vient de commencer une autre exploration robotique avec Luna 25.

Mise à jour du 20 août : un communiqué de l’agence spatiale russe Roscosmos a annoncé que sa sonde Luna25 s’est écrasée sur la Lune en raison d’un problème lors d’une manœuvre sur orbite lunaire le 19 août.

47 ans plus tard

C’est depuis son cosmodrome de Sibérie, baptisé Vostotchny, que l’agence spatiale russe Roscosmos a fait décoller le 11 août (en heure locale) un Soyouz chargé d’envoyer vers notre voisine céleste une sonde de 1,7 tonne (carburant inclus), Luna 25. La vidéo EuroNews ci-contre montre cet envol.
Il faut remonter à 1976 pour trouver la précédente mission lunaire russe (soviétique à l’époque), à savoir Luna 24 qui se posa dans la Mer des Crises et ramena sur Terre 170 g d’échantillons prélevés dans le sol.

La sonde russe Luna 25 lors des derniers préparatifs avant son lancement. D’une masse de 1,7 tonne (dont environ 1 tonne d’ergols), elle héberge 9 expériences scientifiques dont un bras robotique chargé d’accomplir des prélèvements qui seront analysés par des instruments à bord.
© Roscosmos

Au plus près du pôle Sud lunaire

Luna 25 est toutefois un engin plus modeste en masse que son prédécesseur. Il ne sera donc pas question pour cette nouvelle mission de 2023 de ramener des échantillons sur Terre. En revanche, Luna 25 embarque plusieurs instruments scientifiques afin de caractériser et étudier l’environnement sélène. Surtout, l’engin automatique doit se poser aux alentours de 70° de latitude sud. En cas de succès, la Russie signera l’atterrissage en douceur le plus près du pôle Sud lunaire à ce jour. Celui-ci est prévu d’ici une dizaine de jours soit le 21 août. La mission indienne Chandrayaan-3 en cours doit, elle, arriver le 23 août.

Pour le moment, seuls les États-Unis ont réussi des missions habitées (6 de 1969 à 1972) à la surface de notre satellite naturel lors du programme Apollo. Dans le cadre de la course à l’espace, l’Union Soviétique avait tenté le même exploit, mais sans succès, son lanceur lunaire N1, comparable en puissance au Saturn V de la NASA, ayant raté ses 4 vols d’essai. Le pays mena alors un programme automatique qui se conclut avec Luna 24 en 1976. Aujourd’hui, la Russie affiche la volonté de continuer sa nouvelle initiative lunaire au-delà de Luna 25 annonçant une future mission de retour d’échantillons et même plus tard des vols habités.

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