L’étage principal d’Ariane 5 pour son dernier vol VA261 lors des préparatifs du lancement au Centre Spatial Guyanais.
©ESA/CNES/Arianespace/Optique vidéo du CSG/S Martin
82 succès d’affilée
La carrière d’Ariane 5 ne commença pourtant pas de la meilleure façon. Le vol inaugural du 4 juin 1966 se solda en effet par un échec en raison d’un problème informatique. Lors de la deuxième mission d’octobre 1997, l’étage principal cesse de fonctionner un peu plus tôt que prévu, mais ces soucis initiaux seront surmontés et Ariane 5 s’impose même de plus en plus sur le marché du lancement. Nouveau coup dur en décembre 2002 avec l’échec de la version ECA plus puissante capable d’envoyer 10 tonnes sur orbite de transfert géostationnaire (orbite visée pour les satellites de télécommunication géostationnaires et donc enjeu commercial majeur).
Ariane 5 connaîtra ensuite 82 succès d’affilée jusqu’en 2017 avec VA240 (4 satellites de géolocalisation européens Galileo). Le premier vol de l’année suivante (VA241) place deux satellites de télécommunications sur une orbite différente de celle visée. Ceux-ci parviendront toutefois à rejoindre leur orbite de travail.
Le problème est résolu et Ariane 5, commercialisé par Arianespace, garde la confiance de ses clients. Le lanceur enchaîne alors 19 succès sans interruption avec le 14 avril dernier l’envoi de la sonde JUICE de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) vers Jupiter. L’agence spatiale française CNES souligne au passage «une fiabilité exceptionnelle dans le temps» pour Ariane 5 avec sa probabilité de succès de 98,4 %.