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Vulcan survit à la défaillance de son booster

Publié le 08 octobre 2024

Au cours de son deuxième vol le 4 octobre, le lanceur Vulcan Centaur d’United Launch Alliance a connu une défaillance de l’un de ses boosters latéraux. L’orbite visée a tout de même été atteinte.

Vulcan survit à la défaillance de son booster

United Launch Alliance (ULA) est une société de lancement américaine issue de la fusion en 2006 des activités dans ce domaine de Boeing et Lockheed Martin. La firme a exploité avec succès les lanceurs Delta IV et Atlas V avant de subir la concurrence de SpaceX. Alors que la famille Atlas V s’approche de la retraite, ULA joue son avenir commercial avec le Vulcan Centaur.

Un lanceur plutôt robuste…

Haut de presque 70 m, le Vulcan Centaur peut placer 27 tonnes sur orbite basse et même envoyer 12 tonnes vers la Lune. Le 4 octobre, il a peut-être montré sa robustesse en résistant à une défaillance en plein vol…
Ce lanceur, qui doit devenir la cheville ouvrière d’ULA, a été inauguré avec succès le 8 janvier au cours du vol Cert-1 (Cert pour Certification). Afin de décrocher le profitable marché des lancements militaires américains, Vulcan Centaur doit réussir un deuxième vol logiquement appelé Cert-2. Tel était l’enjeu du lancement du 4 octobre dernier qui a commencé à 7h25 du matin, heure locale de la Cape Canaveral Space Force Station en Floride. La charge utile, le «passager», était un simulateur de masse et des instruments de mesure. Le premier étage du Vulcan Centaur est propulsé par deux moteurs BE-4 fournis par la firme Blue Origin du milliardaire Jeff Bezos, aidé pendant les premières minutes (dans cette configuration) par deux «boosters» latéraux. Ceux-ci sont des GEM 63XL de Northrop Grumman, des fusées à poudre. 

Le Vulcan Centaur du vol Cert-2 sur son pas de tir SLC-41 de la Cape Canaveral Space Force Station en Floride.

Après 38 secondes de vol, le Vulcan Centaur subit un dysfonctionnement bien visible de l’un de ses boosters latéraux.
© Capture d’écran Cité de l’espace

«Aucune explosion n’a eu lieu»

Après 38 secondes de vol, les images ont montré une défaillance sur l’un des GEM 63XL, la flamme issue de celui-ci ayant un aspect anormal. Le problème a touché la tuyère qui a été éjectée en pleine ascension. Étonnamment, le lanceur a continué sa route, le système de navigation compensant la déviation. Le vol jusqu’à l’orbite visée avec le second étage Centaur a été un peu plus long d’une vingtaine de secondes, mais ULA a annoncé que tous les paramètres de mission ont été remplis avec succès.
La société n’a pas pour le moment exposé en détail ce qu’il s’était passé, son PDG Tory Bruno ayant souligné quelques jours après que «C’est juste l’éjection de la tuyère. Aucune explosion n’a eu lieu». Il estime aussi que le Vulcan Centaur devrait obtenir la certification souhaitée.

Enregistrement du direct du vol Cert-2 du Vulcan Centaur. L’anomalie se produit à 1:50:25.

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