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L’équipage d’Artemis II répète son embarquement

Publié le 21 septembre 2023

Le 20 septembre en Floride, Reid Wiseman, Victor Glover, Christina Koch et Jeremy Hansen ont répété la procédure de leur embarquement pour la mission Artemis II autour de la Lune. Le décollage est prévu pour fin 2024.

L’équipage d’Artemis II répète son embarquement

Le programme Artemis de retour vers et sur la Lune continue ses préparatifs. Après le succès du vol automatique Artemis I fin 2022, la prochaine grande étape sera Artemis II. Il s’agira à nouveau d’une mission autour de notre satellite naturel (pas d’atterrissage donc), mais cette fois-ci la capsule Orion hébergera 4 astronautes : le commandant Reid Wiseman avec Victor Glover et Christina Koch de la NASA, et Jeremy Hansen de l’Agence Spatiale Canadienne.

Une répétition sans le SLS

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le 20 septembre 2023 il n’y avait pas de lanceur SLS (Space Launch System) sur le pas de tir LC-39B du centre spatial Kennedy en Floride. Et donc pas de capsule Orion pour s’installer à bord non plus !
L’absence de l’impressionnant lanceur lunaire de la NASA de 98 m n’empêche toutefois pas de procéder à l’une des répétitions majeures nécessaires à Artemis II, à savoir la Launch Day Demonstration. Au cours de celle-ci, l’équipage a suivi les mêmes étapes que le jour de son envol vers la Lune, sauf l’entrée dans la capsule Orion.
Reid Wiseman, Victor Glover, Christina Koch et Jeremy Hansen ont donc revêtu des versions de test des combinaisons intravéhiculaires (destinées à les protéger en cas de décompression de leur vaisseau) au sein du Neil Armstrong Operations and Checkouts Building du centre floridien de l’agence américaine. 

Le 20 septembre, dans le cadre d’une répétition, les 4 d’Artemis II sortent du Neil Armstrong Operations and Checkouts Building du centre spatial Kennedy.
© NASA

Devant le Neil Armstrong Operations and Checkouts Building, les astronautes sont montés à bord de véhicules électriques pour rejoindre le pas de tir.
© NASA

Ce bâtiment de 5 étages (autrefois le Manned Spacecraft Operations Building) est en usage depuis le programme Gemini des années 1960. Il a aussi servi pour Apollo, les navettes et plus récemment les vols Crew Dragon de SpaceX.
Les 4 d’Artemis II ont ensuite rejoint, juste en dehors de cet immeuble historique, des véhicules électriques de la firme américaine Canoo chargés de les transporter jusqu’au pas de tir.

Baptisés CTV (pour Crew Transportation Vehicles), ces voitures zéro-émission ont parcouru presque 15 km, déposant les astronautes au pied de la tour de lancement sur le pas de tir 39-B. La structure métallique de 116 m de hauteur accompagne normalement le SLS. Cette tour est aussi une machinerie complexe qui abrite de quoi remplir les réservoirs du lanceur tout en permettant aux astronautes d’accéder à la capsule Orion.

Perchés à plus
de 80 m de hauteur

Reid Wiseman, Victor Glover, Christina Koch et Jeremy Hansen ont pris l’ascenseur comme pour un lancement, puis longé la passerelle d’accès à plus de 80 m au-dessus du sol avant d’arriver dans la White Room. Cette «salle blanche», antichambre de leur vaisseau, est celle où une équipe spécialisée de la NASA aidera les astronautes dans leurs ultimes préparatifs puis à s’installer dans les fauteuils de leur capsule.
Le 20 septembre, la Launch Day Demonstration s’est forcément arrêtée à l’étape de la White Room (la photo en-tête de cet article a été prise dans cette pièce). La NASA explique que «la réussite de ce test garantit que l’équipage et les équipes des systèmes au sol de Kennedy sont préparés et comprennent le calendrier de leurs événements pour le jour du lancement». Les procédures d’installation à bord d’Orion peuvent en effet être répétées ailleurs sur une réplique de la capsule.

De gauche à droite : Victor Glover, Jeremy Hansen, Christina Koch et Reid Wiseman sur la passerelle d’accès, juste devant la White Room.
© NASA

La vue est assez impressionnante à plus de 80 m de hauteur sur la tour de lancement. On remarque sur la gauche la passerelle et, au bout, la White Room.
© NASA

L’essai grandeur nature du 20 septembre est le premier de 7 tests clés des systèmes au sol identifiés par l’agence américaine avant Artemis II. L’un d’eux consistera par exemple à vérifier les équipements permettant l’évacuation des astronautes et du personnel en cas de nécessité.
Prévue pour le moment en novembre 2024, Artemis II verra la première femme (Christina Koch), la première personne de couleur (Victor Glover) et le premier Canadien (Jeremy Hansen) autour de la Lune. La capsule Orion qui hébergera cet équipage commandé par Reid Wiseman fera le voyage grâce à l’European Service Module (ESM) fourni par l’Agence Spatiale Européenne (ESA).
Si Artemis est un programme initié par la NASA, il fait en effet appel à la coopération internationale en s’appuyant sur l’Agence Spatiale Européenne, celle du Japon (JAXA) et celle du Canada (ASC).

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