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Le volcan Hunga Tonga sous l’œil des satellites

Publié le 17 janvier 2022

L’éruption du volcan Hunga Tonga dans le Pacifique Sud le 15 janvier a été observée depuis l’orbite. La Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures a été mise en route pour coordonner la récolte de données et organiser les secours.

Le volcan Hunga Tonga sous l’œil des satellites

Au sud-ouest de l’océan Pacifique, le royaume des Tonga fort d’une population d’un peu plus de 100 000 habitants s’étend sur plus de 170 îles. Alors qu’il était peu actif depuis quelques années, le volcan sous-marin Hunga Tonga (avec une portion supérieure qui forme une île de 2 km2) est entré en éruption en décembre 2021, avant de se calmer, puis se manifester à nouveau le 15 janvier 2022.

L’éruption de Hunga Tonga du 15 janvier saisie par le satellite japonais Himawari8. La séquence s’étend de 04h10 Temps Universel à 06h. Le panache ainsi montré aurait recouvert une bonne partie de la France métropolitaine. Crédit : Cité de l’espace/Japan Meteorological Agency

L’éruption de Hunga Tonga du 15 janvier saisie par le satellite japonais Himawari8. La séquence s’étend de 04h10 Temps Universel à 06h. Le panache ainsi montré aurait recouvert une bonne partie de la France métropolitaine.
Crédit : Cité de l’espace/Japan Meteorological Agency

Bien plus puissante, cette nouvelle éruption a propulsé des nuages de cendres et poussières jusqu’à une vingtaine de kilomètres d’altitude dans l’atmosphère. Des tsunamis ont aussi été engendrés.

La Charte activée par UNITAR

Les zones côtières sont bien évidemment à risques lorsque de tels tsunamis se produisent. Des alertes avaient été lancées dans les 3 archipels du royaume des Tonga. Les communications étant en grande partie coupée (à l’exception des liaisons satellites), les informations en provenance des régions touchées sont, au moment où nous publions cet article, incomplètes. Plusieurs pays, comme la Nouvelle-Zélande, ont cependant mis sur pied des équipes de secours. Il en est de même pour certaines institutions qui savent intervenir sur ce genre de catastrophes, à l’image de la Croix Rouge ou du Croissant Rouge.
Afin de permettre une évaluation rapide des destructions causées par l’éruption du 15 janvier, la Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures a été déclenchée le jour même par UNITAR, un organisme des Nations Unies.

Exemple d’évaluation des dégâts au sol pour l’éruption du Hunga Tonga grâce à la collecte et l’interprétation d’images satellites. Ici, la comparaison entre des clichés des satellites Worldview en 2020 et Pléiades (CNES) le 16 janvier 2022 a servi à identifier les routes et bâtiments touchés au sein de l’île Nomuka. Crédit : Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures

Exemple d’évaluation des dégâts au sol pour l’éruption du Hunga Tonga grâce à la collecte et l’interprétation d’images satellites. Ici, la comparaison entre des clichés des satellites Worldview en 2020 et Pléiades (CNES) le 16 janvier 2022 a servi à identifier les routes et bâtiments touchés au sein de l’île Nomuka.
Crédit : Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures

La Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures a été fondée en l’an 2000 par le Centre National d’Études Spatiales (CNES — France), l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et l’Agence Spatiale Canadienne (ASC). Toute l’astuce de cet accord international repose sur le fait qu’il ne nécessite pas la mise en place d’un programme visant à créer de nouveaux satellites, ce qui aurait été très long, mais de coordonner l’utilisation de ceux qui sont déjà disponibles ! Depuis, de nombreuses autres agences et institutions ont rejoint la Charte.

Le volcan Hunga Tonga avant et après son éruption du 15 janvier. L’île qui résultait de la caldera semble avoir disparue. Le document d’interprétation de la Charte indique en effet: «effondrement de la caldera / île submergée». Crédit : Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures

Le volcan Hunga Tonga avant et après son éruption du 15 janvier. L’île qui résultait de la caldera semble avoir disparue. Le document d’interprétation de la Charte indique en effet: «effondrement de la caldera / île submergée».
Crédit : Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures

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