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Trou de la couche d’ozone et satellites

Publié le 20 octobre 2020

Comme attendu, le trou de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique a atteint son maximum entre septembre et octobre. Surtout, les satellites et notamment l’européen Sentinel-5P montrent que sa taille a diminué depuis 30 ans.

Trou de la couche d’ozone et satellites

En 1987, le Protocole de Montréal établit une volonté internationale de réduire puis supprimer autant que possible l’usage de substances qui détruisent la couche d’ozone tels les CFC ou chlorofluorocarbures. Or la couche d’ozone dans la stratosphère nous protège, en les absorbant, des dangereux rayonnements ultraviolets du Soleil. Les satellites d’observation de la Terre permettent le suivi des effets du Protocole. L’un d’eux, Sentinel-5P du programme européen Copernicus, continue ce travail.

Tendance à la baisse

Placé sur orbite autour de notre planète le 13 octobre 2017, voici 3 ans, Sentinel-5P a été construit par Airbus pour l’Agence Spatiale Européenne (ESA) qui gère le segment spatial du programme Copernicus initié et financé par la Commission européenne. Ce satellite est équipé de l’instrument TROPOMI (Tropospheric Monitoring Instrument), un spectromètre capable de décortiquer avec précision la composition de notre atmosphère.

Image d’illustration du satellite Sentinel-5P. Crédit : ESA

Image d’illustration du satellite Sentinel-5P.
Crédit : ESA

Les données récoltées peuvent ainsi servir à surveiller la taille du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique. La vidéo ci-dessous montre l’évolution de celui-ci du 25 septembre au 18 octobre 2020.

La taille du trou de la couche d’ozone varie en fonction des températures et du régime des vents, ce qui explique qu’il atteigne son maximum annuel entre la mi-septembre et la mi-octobre. Pour 2020, les mesures de TROPOMI à bord de Sentinel-5P indiquent que le pic eut lieu le 2 octobre avec une superficie de 25 millions de kilomètres carrés. La mauvaise nouvelle est que, cette année, la taille du trou s’avère plus grande que la moyenne, similaire aux années 2015 et 2018 (respectivement 25,6 et 22,9 millions de kilomètres carrés).
Fort heureusement, cette mauvaise nouvelle est contrebalancée par une tendance plutôt positive. Grâce au Protocole de Montréal et à l’interdiction des CFC, les scientifiques constatent une reconstitution progressive de la couche d’ozone de notre planète ce qui se traduit par une évidente tendance à la diminution du trou au-dessus de l’Antarctique. Ainsi, en 2019, et là aussi avec les données de Sentinel-5P, on mesura une superficie du trou de seulement 10 millions de kilomètres carrés, le plus petit depuis 30 ans.
D’ailleurs, Claus Zehner, responsable de mission pour Sentinel-5P à l’ESA, souligne que «les scientifiques prévoient actuellement que la couche d’ozone globale atteindra à nouveau son niveau normal d’ici environ 2050».

Ce schéma montre la variation du trou de la couche d’ozone dont le pic en taille se produit bien en septembre-octobre pour diminuer en novembre. On note l’année 2019 (courbe orange) qui était un record de faible superficie. Les données CAMS (Copernicus Atmosphere Monitoring Service) employées pour ce schéma viennent du satellite Sentinel-5P. Crédit : Copernicus/ECWMF

Ce schéma montre la variation du trou de la couche d’ozone dont le pic en taille se produit bien en septembre-octobre pour diminuer en novembre. On note l’année 2019 (courbe orange) qui était un record de faible superficie. Les données CAMS (Copernicus Atmosphere Monitoring Service) employées pour ce schéma viennent du satellite Sentinel-5P.
Crédit : Copernicus/ECWMF

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