Euclid va cartographier l’Univers pour comprendre l’influence de l’énergie sombre et de la matière noire dans l’accélération de son expansion.
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Un réchauffement progressif
Le plan de dégivrage a consisté à réchauffer certains instruments pour éviter de fragiliser le calibrage optique d’Euclid
Pourquoi ne pas reprendre le réchauffement total d’Euclid ? Les radiateurs pourraient faire passer la structure du télescope de -140° à -3° pour permettre à l’eau de s’évacuer. Malheureusement, ce n’est pas si simple. Cette option aurait nettoyé, sans aucun doute, l’optique, mais aurait dilaté l’ensemble des matériaux qui composent le télescope. Or en refroidissant à nouveau, ils ne seraient pas nécessairement revenus dans le même état. Sur une mission aussi précise, le moindre degré de différence pourrait fausser les résultats et la compromettre. « Pour atteindre les objectifs scientifiques d’Euclid consistant à créer une carte 3D de l’Univers en observant des milliards de galaxies jusqu’à 10 milliards d’années-lumière, sur plus d’un tiers du ciel, cela signifie que nous devons maintenir la mission incroyablement stable – et cela inclut sa température », explique Adreas Rudolph, le directeur de la mission Euclid. « La mise en marche des chauffages du module de charge utile doit donc être effectuée avec une extrême prudence ».