Pluton, ici photographiée par la sonde New Horizons, a longtemps été considérée comme la neuvième planète du Système solaire avant d’être requalifiée en 2006 en planète naine.
@NASA
Des indices concordants
Les observations ont montré des objets allignés et comme attirés par une masse inconnue
Ce sont les observations du Système solaire qui, à partir du milieu des années 2010 ont conduit à formuler cette hypothèse d’une neuvième planète au-delà de Neptune. «Les petits corps qui sont les plus lointains du soleil sont des objets qui ont des orbites très allongés qui passent relativement près de Neptune, mais qui peuvent aller très loin sur leur orbite elliptique à 1000 à 1500 fois la distance entre la Terre et le Soleil», explique Alessandre Morbidelli. «Ces objets ont des orbites qui ne sont pas uniformément distribués dans l’espace, comme on pourrait s’y attendre, mais au contraire leurs orbites sont toutes alignées».
Pas d’éparpillement
C’est ce qui étonne les scientifiques. Même si, à l’origine, par hasard, ces objets étaient sur des orbites proches, qui pourraient être la conséquence de collisions, au fil des siècles, les orbites devraient s’éparpiller sur le plan de l’écliptique. Or ces orbites sont encore toutes alignées. «Donc, il faut qu’il y ait quelque chose qui garde les orbites alignés, une force gravitationnelle qui n’est pas celle des planètes connues», indique le directeur de recherche CNRS à l’Observatoire de la Côte d’Azur. «D’où l’idée qu’il y ait une neuvième planète».