• Astronomie

5000 exoplanètes

Publié le 25 mars 2022

En 1995, les astronomes suisses Michel Mayor et Didier Queloz découvraient un monde autour d’une autre étoile que le Soleil, 51 Pegasi b. En 2022, on dénombre désormais 5000 exoplanètes.

5000 exoplanètes

Le 21 mars, la NASA a communiqué que le compteur des exoplanètes avait passé le chiffre des 5000 (5005 exactement le jour concerné). C’est l’ajout de 65 mondes en dehors de notre Système solaire au sein de la base de données dite Exoplanet Archive de l’agence américaine qui a permis de dépasser cette «barrière» symbolique.

Des mondes variés

Pour entrer dans cette Exoplanet Archive, les exoplanètes doivent voir leur existence confirmée par des publications scientifiques examinées par des pairs et leur détection être confirmée de plusieurs façons. Rappelons ici que les mondes qui tournent autour d’autres étoiles que la nôtre ne sont pratiquement jamais «vus» directement par les télescopes. Ce qui est noté, ce sont les perturbations que ces planètes causent à leur étoile-hôte. Ainsi, en tournant autour de leur soleil, les exoplanètes (et c’est également vrai pour notre Système solaire) le font très légèrement bouger. C’est ce mouvement qui est détecté par une méthode appelée vitesse radiale. Les astronomes peuvent aussi détecter la baisse de luminosité d’une étoile lorsque l’un de ses mondes passe devant, il s’agit là d’une détection par transit. D’autres méthodes existent.

Schéma de la NASA résumant la proportion des différents types d’exoplanètes détectées à ce jour. Crédit : NASA/JPL-Caltech

Schéma de la NASA résumant la proportion des différents types d’exoplanètes détectées à ce jour.
Crédit : NASA/JPL-Caltech

Au début de la recherche des exoplanètes, les astronomes trouvaient essentiellement des planètes géantes très proches de leur étoile. On les a surnommées des Jupiters Chaudes (la proximité fait que la planète est réchauffée par son étoile). Cela signifie-t-il qu’elles représentent pour autant la majorité des mondes existants ? Non, car il s’agit là en fait d’un biais instrumental. Ces Jupiters Chaudes sont en effet plus faciles à détecter puisque leur masse et proximité entraînent une plus grande perturbation de la position de l’étoile. Ainsi, avec les progrès technologiques et donc une précision accrue des mesures, on a découvert des mondes de plus en plus variés, à la fois plus petits et plus loin de leur soleil.
Le schéma ci-dessus montre que les exoplanètes actuelles confirmées se répartissent entre 35 % de mondes similaires à Neptune, 31 % dits super-Terre (taille entre la Terre et Neptune), 30 % de planètes qualifiées de géantes gazeuses (semblables à Jupiter ou Sature) et enfin seulement 4 % de planète telluriques, donc rocheuses et qui s’approchent de celle sur laquelle nous vivons.
La vidéo NASA ci-dessous résume cette quête pour des mondes lointains qui ne concerne pour le moment que notre «voisinage galactique». L’échantillon de systèmes stellaires que nous pouvons examiner laisse penser que l’immense majorité des étoiles est dotée d’un cortège de planètes. Songez que notre seule galaxie, la Voie Lactée, comprend environ 200 milliards d’étoiles… Avec des observatoires plus performants, comme le James Webb Space Telescope ou au sol l’Extremely Large Telescope (ELT) de l’ESO, on ne cherchera pas seulement à trouver des exoplanètes plus lointaines, mais carrément à déterminer la composition de leur atmosphère. On dénichera peut-être ainsi un jour une «jumelle de la Terre», un monde capable d’héberger du vivant.

Articles sur le même thème

La Cité de l’espace en ligne

Nos ressources et actualités spatiales