Résumé en image des principales étapes de Tianwen-3 (issues d’une vidéo CNSA). Le décollage de l’atterrisseur d’un côté et du vaisseau de retour de l’autre n’est ici pas détaillé.
L’atterrisseur doté de la fusée d’envoi des échantillons sur orbite se pose sur la planète rouge. Pour accomplir des prélèvements qui ne se limitent pas à la zone d’arrivée, un rover à jambes articulées et 6 roues est envisagé (ainsi qu’un drone hélicoptère, non montré). Il ramène vers l’atterrisseur des échantillons supplémentaires. La récolte quitte ensuite Mars avec la fusée. Sur orbite le vaisseau de retour récupère la cargaison (environ 500 grammes). Après un trajet Mars-Terre, la capsule contenant les prélèvements est larguée vers notre planète pour s’y poser sous parachute.
© Cité de l’espace d’après vidéo CNSA
Ambition scientifique
Cette version initiale de Tianwen-1 s’appuyait sur un bras robotique placé sur un atterrisseur immobile. Avec cette solution plus «simple» (si on peut le dire pour une mission tout de même complexe), le prélèvement se déroule forcément sur la zone d’arrivée qui a été polluée par le fonctionnement des rétrofusées. Même si un carottage à 2 m de profondeur semble possible (une première sur Mars), il manque la diversité d’échantillons que permet un rover capable de s’éloigner du site d’atterrissage. De plus, les critères pour une arrivée en sécurité (terrain plat, peu de cailloux) sont rarement raccords avec ce qui intéresse les scientifiques (rochers, reliefs, etc.). De fait, le nouveau scénario de Tianwen-3 précisé au début de mois de mars dans les médias chinois apparaît plus ambitieux de ce côté avec le recours à un rover doté de 6 roues au bout de jambes articulées… ou un drone hélicoptère façon Ingenuity ! Si les détails sont vagues, la volonté de récolter des échantillons en s’éloignant de l’atterrisseur s’affirme. Ce Tianwen-3 étoffé dans ses exigences scientifiques demande deux décollages de CZ-5 (le lanceur lourd chinois), l’un emportant l’atterrisseur avec la fusée d’envoi des prélèvements et l’autre le vaisseau de retour avec sa capsule qui permettra aux échantillons de se poser sur Terre. Un choix qui entraîne aussi un report de l’année d’envol de 2028 à 2030.