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Léonides, Géminides et Ursides : les étoiles filantes de fin d’année

Publié le 10 novembre 2022

Les Léonides, Géminides et Ursides sont des pluies d’étoiles filantes de novembre et décembre. L’occasion d’admirer le ciel d’automne zébré par des poussières de comète ou d’astéroïde.

Léonides, Géminides et Ursides : les étoiles filantes de fin d’année

La pluie d’étoiles filantes la plus connue est probablement celle d’été dite des Perséides. Toutefois, bien d’autres ont lieu tout au long de l’année et sont dénommées en fonction de la constellation dont elles semblent venir (nous détaillons plus bas). Il ne s’agit pas à proprement parler d’étoiles filantes, mais de poussières qui se vaporisent en rentrant dans l’atmosphère, créant une fugace ligne lumineuse.
En novembre et décembre, il est ainsi possible de voir de telles «pluies» appelées Léonides, Géminides et Ursides pour respectivement les constellations du Lion, des Gémeaux et de la Petite Ourse.

Léonides le 17 novembre

Cette pluie d’étoiles filantes semble venir de la constellation du Lion. Il s’agit d’un effet de perspective comparable à ce qu’il se passe lorsque l’on roule sous une chute de neige : on a l’impression que les flocons se dirigent vers nous depuis l’avant du véhicule. Maintenant, imaginez que la voiture est la Terre parcourant son orbite autour du Soleil et que les flocons viennent d’un nuage de poussières semées par une comète ou un astéroïde ! La constellation qui bénéficie de cet effet est ce qu’on appelle le radiant de la pluie concernée.
Pour les Léonides, les poussières qui se vaporisent dans l’atmosphère proviennent de la comète 55P/Tempel-Tuttle. Le pic 2022 de cette pluie doit se dérouler dans la nuit du 17 au 18 novembre aux alentours de minuit (heure de votre montre en France métropolitaine).
À cette heure-ci (voir schéma ci-dessous), la constellation du Lion sera à peine en train d’émerger de l’horizon Nord Est, mais c’est l’ensemble de la voûte céleste qu’il convient de surveiller.

Carte du ciel Toulouse

Cette carte partielle du ciel a été calculée pour Toulouse, mais reste valable pour l’ensemble de la France métropolitaine.

Pour admirer ces traînées lumineuses fugaces, nul besoin de posséder un télescope ou des jumelles. Le meilleur instrument, ce sont vos yeux ! il suffit de s’installer confortablement afin d’embrasser du regard à l’œil nu le ciel nocturne avec un horizon bien dégagé, si possible vers la constellation concernée. On peut ainsi s’allonger sur le sol ou sur une chaise longue. Il convient d’éviter toute source de lumière parasite (sur une terrasse ou un balcon, éteignez l’éventuel éclairage). Hélas, les zones urbaines sont du coup très peu favorables, car moins vous verrez d’astres dans le ciel, et moins vous aurez de chances d’apercevoir une «étoile filante» (un météore en fait). Enfin, en ces mois de novembre et décembre, n’oubliez pas de bien vous couvrir pour affronter le froid.
En ce qui concerne spécifiquement les Léonides, la constellation sera sortie de l’horizon vers 2h-2h30 du matin (France métropolitaine) après le pic. Un croissant de Lune gênera un peu les observations par son éclat.

Les Léonides se caractérisent par des traînées assez brillantes. Plus de 50 «étoiles filantes» par heure* sont possibles (certains estiment 200), mais gardez à l’esprit que ce chiffre reste incertain et qu’il suppose de toute façon des conditions d’observations idéales (ciel loin de toute pollution lumineuse).
Un second pic est envisagé le 19 novembre, mais entre 7h et 8h (France métropolitaine) donc trop tard. Du coup, on peut aussi tenter une observation dans la nuit du 18 au 19 pour en voir les prémices.

(*) Très exactement, il s’agit du ZHR (Zenital Hourly Rate ou taux horaire zénithal), qui est une évaluation du nombre de météores que pourrait voir une personne pour un radiant au zénith (ce qui n’est pas le cas au passage) sous un ciel noir parfait (magnitude maximale visible de 6,5, la limite à l’œil nu).

Géminides le 14 décembre

Une autre pluie moins connue que les classiques Perséides est pourtant considérée par l’International Meteor Organization comme «la meilleure et la plus fiable» ! Son radiant est situé dans la constellation des Gémeaux. Malheureusement, cette année la meilleure période (un ZHR de 150) correspond à la Pleine Lune dont l’éclat sera gênant. De plus le pic est prévu le 14 novembre à 14h (France métropolitaine), donc en plein jour. Néanmoins, la nuit du 13 au 14 (et la suivante) peut être tentée.

Carte du ciel Toulouse

Les Géminides ne sont pas causées par les poussières d’une comète, mais par celles semées par l’astéroïde Phaeton. Ceci dit, cet objet pourrait être un ancien noyau de comète.

Ursides le 21 décembre

Cette pluie d’étoiles filantes offre un spectacle généralement modeste avec un ZHR de 10 avec des pics possibles à 50 (donc 10 à 50 météores dans des conditions parfaites). Pour 2022, le meilleur moment pourrait être la nuit du 21 au 22 décembre.

Carte du ciel Toulouse

Le radiant se situant dans la Petite Ourse, on la repérera du côté de l’horizon Nord. Une façon amusante de la trouver est prendre un des bords de la «casserole» de la Grande Ourse et de le continuer jusqu’à l’étoile Polaire comme le montre le schéma ci-dessus. Les Ursides proviennent de poussières issues de la comète 8P/Tuttle.

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