Cette image communiquée par Astrobotic vient d’une caméra de Peregrine qui montre l’isolation thermique multicouche (ou MLI en anglais pour Multi Layer Insulation) qui protège l’atterrisseur. La société privée a précisé que l’aspect anormal de la MLI confirme leurs données pointant vers une «anomalie du système de propulsion».
© Astrobotic
Malheureusement, après avoir été largué par le Vulcan Centaur, Peregrine a connu un problème qu’Astrobotic a identifié comme venant de la propulsion. Par souci de transparence, la société privée a régulièrement publié des communiqués sur son compte X. Elle expliqua que ses équipes au sol envoyèrent des instructions «improvisées» afin que l’engin s’oriente correctement vis-à-vis du Soleil, manœuvre essentielle pour que les panneaux solaires puissent recharger les batteries.
« Aucune chance de se poser en douceur sur la Lune »
En dépit du succès de cette opération, Astrobotic détailla dès le 8 janvier que la perte de carburant entraînée par le dysfonctionnement de la propulsion ne laissait plus que 40 heures d’activité à Peregrine (faute de carburant, l’atterrisseur ne pourra plus maintenir la bonne orientation vers le Soleil et manquera d’énergie électrique). Se poser sur la Lune, envisagé le 23 février, devient du coup hors de portée. Un tweet du 9 janvier a confirmé l’impossibilité d’atteindre notre satellite naturel : « En raison de la fuite de carburant, il n’y a, malheureusement, aucune chance de se poser en douceur sur la Lune ». Astrobotic compte toutefois faire fonctionner autant que possible les systèmes de bord et certaines charges utiles. Les données recueillies côté Peregrine fourniront en effet de précieuses informations pour les prochaines missions.