• Applications
  • Astronomie
  • Système solaire
  • Terre

Plus de 30 000 géocroiseurs répertoriés

Publié le 14 octobre 2022

L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a indiqué le 12 octobre que les différents programmes d’observation du ciel répertorient désormais 30 044 astéroïdes dont l’orbite s’approche de notre planète. Aucun ne représente une menace pour le moment.

Depuis plusieurs décennies, une coordination mondiale vise à recruter le ciel avec des observatoires automatiques dédiés chargés de repérer ce qu’on appelle des géocroiseurs ou NEO en anglais pour Near-Earth Objects (objets proches de la Terre).

Une bonne nouvelle ? Plutôt oui !

Le Système solaire comprend environ 1 million d’astéroïdes connus, le plus grand nombre étant situé entre Mars et Jupiter. Il s’agit de la ceinture principale d’astéroïdes. Les géocroiseurs ou NEO sont ceux dont l’orbite s’approche à 45 millions de kilomètres ou moins de celle de la Terre.
La vidéo ESA ci-dessous (en anglais) explique ce que sont les géocroiseurs.

Le fait que les différents programmes d’observation cataloguent désormais plus de 30 000 objets dont l’orbite est estimée proche de la nôtre peut apparaître inquiétant. Toutefois, et sans faire de l’optimisme forcé, on doit aussi le considérer comme une preuve concrète de l’efficacité des instruments chargés de scruter le ciel. L’idée majeure est en effet de repérer un astéroïde menaçant suffisamment à l’avance afin de mettre sur pied une mission de déviation. Le succès récent de DART de la NASA a démontré que ce n’était plus une théorie ou de la science-fiction.
Évidemment cette logique fonctionne si nous disposons d’outils de plus en plus performants. L’Agence Spatiale Européenne (ESA) fait ainsi sa part avec le futur Flyeye, un télescope de 1m de diamètre capable de repérer un objet de 40 m de large quelques semaines avant qu’il ne s’approche de nous (et donc bien des années, voire décennies, avant pour des objets plus gros).

Illustration du télescope Flyeye de l’ESA. Il sera installé sur le mont Mufara à 1865 m d’altitude en Sicile. Crédit : ESA

Illustration du télescope Flyeye de l’ESA. Il sera installé sur le mont Mufara à 1865 m d’altitude en Sicile.
Crédit : ESA

Les données des différents observatoires sont traitées et archivées dans des centres spécifiques. Pour l’ESA il s’agit du NEOCC (Near-Earth Objects Coordination Centre). Son site web tient à jour une liste d’objets dits à risque (environ 1 400 répertoriés). Attention, ce la ne signifie pas que ces géocroiseurs constituent une menace, juste que leur probabilité d’impact est non-nulle (très faible toutefois) dans les années à venir. Pas d’inquiétude donc, cette liste indique surtout que la protection planétaire est une réalité !

Un sujet également traité dans le film IMAX Chasseurs d’Astéroïdes 3D proposé à la Cité de l’espace de Toulouse.

Articles sur le même thème

La Cité de l’espace en ligne

Nos ressources et actualités spatiales