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Sophie Adenot officiellement astronaute de l’ESA

Publié le 22 avril 2024

Le 22 avril, l’ESA a organisé la cérémonie de remise des diplômes aux astronautes de la promotion 2022. Conformément à la tradition, leurs prédécesseurs leur ont donné un nom : “The Hoppers”. Après un an d’entraînement, ils peuvent désormais être affectés à une mission vers l’ISS.

Sophie Adenot officiellement astronaute de l’ESA

Ils sont officiellement prêts à partir. Les cinq astronautes européens de la promotion 2022 ainsi qui l’Australienne Katherine Bennell-Pegg, dans le cadre d’un partenariat avec l’Agence spatiale australienne, ont officiellement reçu leur diplôme. La Française Sophie Adenot, l’Espagnol Pablo Alvarez, la Britannique Rosemary Coogan, le Belge Raphaël Liégeois et le Suisse Marco Sieber peuvent, désormais, être affectés à une mission vers l’ISS et peut-être vers la Lune dans quelques années. Conformément à la tradition, Alexander Gerst, de la promotion 2009, leur a annoncé le nom qu’ils ont choisi : The Hoppers (les sautilleurs)

L’astronaute française n’a pas caché son bonheur en recevant son diplôme des mains de Josef Aschbacher. « Quand vous n’écoutez pas les gens qui ne croient pas en vous, de grandes choses peuvent arriver » a-t-elle réagi. 

© ESA

Un badge, un diplôme et des ailes

Les six astronautes ont reçu le badge de leur promotion, leurs ailes et leur diplôme des mains de Josef Aschbacher

« C’est un grand jour pour nous tous » a commenté le directeur de l’Agence spatiale européenne en guise d’introduction. Josef Aschbacher a d’ailleurs réaffirmé les ambitions de l’ESA. Pour lui, le corps des astronautes, renforcé par ces cinq nouveaux ambassadeurs, va permettre de démontrer l’excellence européenne. Alexander Gerst qui a accompagné cette promotion pendant leur entraînement, a dévoilé le nom que, selon la tradition, lui et les quatre autres membres de la sélection 2009 a choisi pour leurs successeurs. Eux avaient reçu le nom des Shenanigans et ont choisi de baptiser Sophie Adenot et ses camarades : The Hoppers. Ensuite, tous ont reçu le badge des Hoppers sur l’épaule. Daniel Neuenschwander, le Directeur de l’exploration humaine et robotique, leur a remis leurs ailes associées à leur nom sur leur poitrine, symbole de la fin de leur entraînement et de leur qualité d’astronautes. Enfin, Josef Aschbacher leur a remis leur diplôme.

Le rêve d’une vie

« Nous sommes arrivés comme un groupe de six personnes et on en ressort comme une équipe », s’est enthousiasmé Raphaël Liégeois interrogé par Thomas Pesquet sur l’esprit collectif de cette promotion. Tous ont aussi parlé du moment où est née leur envie de devenir astronaute. Pablo Alvarez a révélé que son ambition était apparue alors qu’il n’avait que 4-5 ans. Sophie Adenot, qui n’a pas caché son bonheur au moment de recevoir son diplôme, a tenu à rassurer ceux qui ont des rêves qui semblent hors d’atteinte. « Je ne peux pas compter le nombre de fois où mes amis, mes professeurs… me disaient : Garde les pieds sur Terre. Tu n’y arriveras jamais, sois réaliste », a-t-elle raconté. « Quand vous n’écoutez pas les gens qui ne croient pas en vous, de grandes choses peuvent arriver » a conclu la nouvelle astronaute française qui était passée à la Cité de l’espace peu de temps avant le début de son entraînement.


Revivez la cérémonie de remise des diplômes

Le 22 avril 2024, à cologne, a eu lieu la cérémonie officielle retransmise en DIRECT

Sophie Adenot, Pablo Alvarez, Rosemary Coogan, Raphaël Liégeois, Marco Sieber et l’Australienne Katherine Bennell-Pegg formée dans le cadre d’un partenariat avec l’Agence spatiale australienne, ont reçu leur diplôme

The Hoppers prêts à sauter sur la Lune

Le badge attribué par leurs prédécesseurs symbolise un ballon sauteur

Le nom “The Hoppers” (les sautilleurs) a été choisi pour plusieurs raisons par la promotion 2009. « À l’EAC, nous avions de nouveaux collègues qui sautaient de leurs classes d’un côté à leur bureau, de l’autre côté pour y passer sept minutes avant de retourner en classe. Et ça, douze fois par jour » a plaisanté Alexander Gerst. Ce nom fait, aussi, référence à l’ambition des nouveaux astronautes de sauter en faible gravité, en commençant par des missions vers la Station spatiale internationale et puis sur la Lune.

Six astronautes sautillants

  • Le badge représente un ballon sauteur enfantin.
  • En fond, la Cupola, déjà présente sur le badge des Shenanigans ouvre une fenêtre vers l’avenir. Chaque astronaute bondit sur un ballon aux couleurs de son pays d’origine.
  • Tous les européens suivent le même chemin, seule l’Australienne Katherine Bennell-Pegg qui suit sa propre trajectoire.
  • À travers les fenêtres de la Cupola, on aperçoit douze étoiles blanches. Ces étoiles symbolisent les douze astronautes de réserve, comme le Suédois Marcus Wandt qui a déjà volé lors de la mission Axiom-3 en février 2024, ou le Français Arnaud Prost.

Le badge des Hoppers symbolise un ballon sauteur.
© ESA

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Les cinq nouveaux astronautes européens auront tous l’opportunité de partir dans l’ISS d’ici 2030.

Vers l’ISS et au-delà

Les cinq astronautes européens seront d’abord affectés à une mission vers l’ISS

Leur entraînement terminé, les nouveaux astronautes européens peuvent espérer partir dans l’ISS d’ici à la fin de la décennie. « Nous avons déjà négocié des vols vers la Station spatiale internationale pour les astronautes de l’ESA », a précisé Josef Aschbacher. « D’ici à 2030, vous cinq aurez des opportunités de vol en fonction du plan que nous avons négocié avec la NASA et les autres partenaires de l’ISS ». Le directeur de l’ESA a toutefois spécifié que compte tenu de l’entraînement spécifique à chaque mission, le premier vol n’aura pas lieu avant 2026.

 

Et la Lune ?

Pour la suite, ils ne cachent pas leur envie de participer au programme Artemis. On sait que trois européens pourront accéder à la station lunaire Gateway qui sera bientôt placée en orbite autour de la Lune. Si le premier non américain à fouler le sol lunaire sera japonais, des Européens peuvent, eux aussi, espérer marcher sur la Lune. Ces places dépendront de la contribution européenne au programme Artemis. « Les missions Artemis sont pour la précédente promotion », a expliqué Pablo Alvarez. « On verra ce que l’avenir nous apportera. Mais on se concentre pour le moment sur la Station spatiale internationale ».

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