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- Vols habités
Un astronaute de l’ESA à bord de la mission privée Axiom-3
Publié le 17 janvier 2024
Le Suédois, Marcus Wandt, astronaute de réserve de la promotion 2022 de l'ESA, fait partie de la mission Ax-3 de l'entreprise privée Axiom. Il part dans l'espace bien avant les astronautes de métiers sélectionnés par l'Agence spatiale européenne, comme Sophie Adenot.
C’est la troisième mission privée d’Axiom en direction de la Station spatiale internationale. Pour la première fois, elle embarque un astronaute de l’ESA. L’Agence spatiale suédoise (SNSA) a payé un billet à Marcus Wandt, sélectionné en novembre 2022 par l’ESA comme astronaute de réserve. Il est parti le 18 janvier à 22h49 avant les cinq astronautes de carrière. Cette mission d’Axiom est la première à ne comporter aucun “touriste spatial”. Elle est composée également de l’Italien Walter Villadei, du Turc Alper Cezeravci et de l’Hispano-Américain Michael Lopez-Alegria, tous astronautes professionnels.
Revivez le lancement en vidéo
Le décollage de la fusée Falcon 9 de Space X a eu lieu le 18 janvier, 22h49 heure de Paris
Arrivée prévue dans l’ISS, le 20 janvier à 10h19 heure de Paris
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Marcus Wandt a été sélectionné comme astronaute réserviste en novembre 2022 par l’Agence spatiale européenne. Cette promotion 2022 comprend six astronautes de carrière et onze astronautes réservistes comme lui.
@ESA – P. Sebirot /
Un européen dans une mission privée
Axiom Space permet à des pays qui n’ont pas d’astronautes de carrière d’accéder à l’espace.
Dans son livre, Thomas Pesquet décrit bien les longues étapes d’un astronaute européen avant un premier séjour dans l’espace. Après la sélection, commence un entraînement d’un an, notamment à Cologne, au Centre européen des astronautes. C’est la formation qu’est en train de suivre l’astronaute française Sophie Adenot, sélectionnée en novembre 2022. Un entraînement que suivent également les quatre autres astronautes de carrière de cette promotion : l’Espagnol Pablo Álvarez Fernández, la Britannique Rosemary Coogan, le Belge Raphaël Liégeois, le Suisse Marco Sieber et le Britannique John McFall, premier participant au programme parastronautes. Ensuite, l’astronaute est affecté à une mission et va subir un entraînement spécifique. Thomas Pesquet n’a, ainsi, été désigné pour la mission Proxima qu’en 2014, soit 5 ans après sa sélection, et il n’a décollé pour la première fois qu’en novembre 2016.
Une mission un an seulement après avoir été sélectionné
Marcus Wandt bouleverse complètement le calendrier habituel des astronautes européens
Marcus Wandt fait partie des réservistes de l’ESA. En effet, en plus de ces cinq astronautes de carrière, l’ESA a sélectionné 11 astronautes réservistes dont le Français Arnaud Prost et donc, le Suédois Marcus Wandt. «Ces réservistes resteront auprès de leur employeur actuel mais bénéficieront d’un contrat de consultant ainsi que d’une formation élémentaire», précisait l’ESA dans son communiqué en novembre 2022. «Ils entameront la formation de base si une occasion de vol est identifiée». Et pour Marcus Wandt, une occasion s’est vite présentée.
Marcus Wandt, astronaute suédois de l’ESA s’entraîne à utiliser la machine à réhydrater les poches de nourriture avant son vol Ax-3.
@Axiom Space
De gauche à droite, Alper Gezeravcı, astronaute turc, Michael Lopez-Alegria, astronaute hispano-américain, Walter Villadei, astronaute italien et Marcus Wandt, astronaute suédois lors du check-in en attendant de rattraper l’ISS.
@Axiom Space
14 jours dans l’ISS
la première mission commerciale de vol spatial habité avec un astronaute parrainé par l’ESA
Dès le mois d’avril, l’Agence spatiale européenne annonce que l’Agence spatiale suédoise a payé un billet à Marcus Wandt à bord d’Ax-3. On ne connaît pas le montant d’une telle transaction. Cette mission ne durera que 14 jours dans l’ISS, loin des 6 mois promis à un astronaute de carrière, mais permet à Wandt de passer devant tous ses petits camarades. Le 1er juin 2023, ce pilote d’essai a donc intégré le Corps européen des astronautes pour la durée de ses fonctions de mission.
L’Italie et la Turquie aussi
La Suède n’est pas la seule à s’être offert un billet pour l’ISS. L’Italie aussi, qui dispose pourtant déjà de deux ressortissants dans le Corps européen des astronautes (Samantha Cristoforetti et Luca Parmitano tous deux sélectionnés en 2009) va permettre à Walter Villadei, colonel de l’Armée de l’air italienne, qui a déjà effectué en juin 2023, un vol suborbital à bord du Galactic 01 de Virgin Galactic. La Turquie, de son côté, a désigné le colonel de l’Armée de l’air Alper Gezeravcı. C’est Michael Lopez-Alegria qui commande cette mission. Cet ancien astronaute de la NASA a effectué trois vols à bord de la navette américaine et un vol en Soyouz. C’est déjà lui qui avait commandé le premier vol d’Axiom Ax-1 en avril 2022.
Un badge de mission très symbolique
Commémorations, symboles, devises, comme pour chaque mission spatiale le design du badge n’a pas été choisi au hasard
Tout d’abord, le badge est en forme de bouclier pour symboliser le courage et la force. La station spatiale est représentée en grand angle ce qui rappelle des ailes de pilotes. En effet, les quatre astronautes de cette mission sont des pilotes.
En bas, on peut lire en latin, PLUS ULTRA, la devise de la mission, «Plus loin, au-delà» (Further, Beyond en anglais).
Une mission 100% européenne ?
Les quatre étoiles symbolisent les pays européens représentés lors de cette mission. En effet, Axiom Space communique beaucoup sur le fait que cette mission serait la première composée exclusivement d’européens. «Avec cet équipage, l’Europe joue un rôle visionnaire et leader dans l’avenir de l’espace commercial», indique Axiom Space sur son site. Ce constat est à relativiser puisque, si Michael Lopez-Alegria est né à Madrid et a bien la nationalité espagnole, il est aussi américain. Sur le globe terrestre, le nombre 100 célèbre les 100 ans de la République turque ainsi que les 100 ans de l’armée de l’air italienne. Enfin, le nombre 500, en vertical, les cinq siècles d’indépendance de la nation suédoise.
Le badge de la mission Axiom-3
@Axiom Space
Un entraînement intense
Les astronautes de la mission Ax-3 ont suivi une formation accélérée au Johnson Space Center à Houston et sur le simulateur de la capsule Dragon.
@Axiom Space
Pas de touristes
La mission Ax-3 est la première de l’entreprise privée à ne compter que des astronautes d’agence professionnels.
Axiom-1: que de touristes
Pour la première mission Axiom Space, Ax-1, l’équipage comprenait trois entrepreneurs qui avaient payé leur billet pour l’ISS. L’Israélien Eytan Stibbe, l’Américain Larry Connor et le Canadien Mark Pathy.
Axiom-2: un seul touriste
Pour la seconde mission Ax-2 commandée par l’ancienne astronaute de la NASA Peggy Whitson, l’entrepreneur américain John Shoffner accompagnait les deux astronautes saoudiens Ali AlQarni et Rayyanah Barnawi.
Axiom-3: un équipage professionnel
La mission Ax-3 comprend 4 astronautes, tous missionnés par des agences spatiales.
Walter Villadei, Alper Gezeravcı et Marcus Wandt se sont entraînés dans la réplique de la Station spatiale internationale située au Johnson Space Center à Houston.
@Axiom Space
This wednesday Marcus Wandt, @esa project astronaut, is set to launch on his Muninn mission, as part of the Axiom-3 crew. His mission will last around 14 days so he will have to learn fast and be agile when he arrives to the @Space_Station later this week. He is a capable person… pic.twitter.com/GTfq9EtW1o
— Andreas Mogensen (@Astro_Andreas) January 15, 2024
L’accueil d’Andreas Mogensen
Sur X (anciennement Twitter) le commandant de l’ISS a donné quelques conseils à son collègue européen
Sur le réseau social X (anciennement Twitter), Andreas Mogensen, a adressé un message à Marcus Wandt, depuis la Cupola. Il lui conseille notamment d’être flexible pour s’adapter à l’environnement de l’ISS en constante évolution. Il sait que le Suédois n’aura que peu de temps pour s’acclimater et qu’il sera très sollicité pour réaliser les expériences de sa mission. « Sois prêt à débuter tes projets de recherches et tes projets technologiques dès que tu arriveras dans la Station spatiale internationale», lui indique l’actuel commandant de l’ISS. « Tu seras un peu désorienté au début, parce que c’est un environnement inhabituel. Mais moi et le reste de l’équipage de l’expédition 70, on fera de notre mieux pour te soutenir, toi et tes trois compagnons de la mission Ax-3».
2 corbeaux,
2 missions
Les missions d’Andreas Mogensen et de Marcus Wandt font référence à la mythologie nordique
Le nom et le logo de la mission de Marcus Wandt fait référence à celle d’Andreas Mogensen. Muninn est le nom de l’un des deux corbeaux d’Odin, le dieu de la mythologie nordique. Le second s’appelle Huginn, comme la mission de l’astronaute danois. « Selon le mythe, les corbeaux servent de messagers et de conseillers à leur dieu, partageant tout ce qu’ils voient et entendent » précise l’ESA sur son site.
Les badges des missions Muninn et Huginn. Le premier représente la mission de Marcus Wandt au sein de l’équipage Ax-3 d’Axiom Space. Le second est celui de la mission d’Andreas Mogensen qui doit durer six mois dans la Station spatiale internationale.
@ESA
ça se passe à la Cité de l’espace
Décollez pour la Lune avec le LuneXplorer
Et si cette fois l’astronaute
c’était vous ?
Découvrez la nouvelle expérience immersive de la Cité de l’espace. Comme Marcus Wandt et ses co-équipiers, vous allez pouvoir vivre et ressentir un décollage. Vous allez également ressentir les sensations d’un alunissage comme ceux que vont vivre les astronautes européens dans leurs prochains voyages vers la Lune. Après une découverte des programmes Apollo et Artemis et à la suite d’un briefing avec les astronautes de l’ESA, Thomas Pesquet, Cristina Cristoforetti, Matthias Maurer, et Claudie Haigneré, la marraine de la Cité de l’espace, les visiteurs vont pénétrer dans des capsules et ressentir 2G soit deux fois leur propre poids lors d’un décollage. Puis 1,5G lors d’un alunissage au niveau du Pôle Sud de la Lune. A l’issue de cette expérience dynanimique hors du commun et unique en Europe, les LuneXploreurs sont invités à suivre une phase de débriefing par les astronautes qui leur expliquent l’ensemble des phénomènes qu’ils viennent de ressentir. Des sensations comparables à celles qu’ils vivent lors d’un décollage de fusée.
Avec le LuneXplorer, embarquez pour une mission vers la Lune au cours d’un parcours immersif d’une quarantaine de minutes.
@Cité de l’espace
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