Sur cette photo, une personne ayant revêtu une version d’essai de l’AxEMU accomplit une tâche classique des missions à venir, à savoir récolter des échantillons du sol lunaire. La flexibilité des articulations autorise une position que ne permettaient pas les scaphandres Apollo.
© Axiom Space
Flexibilité et sécurité
L’AxEMU s’appuie sur le prototype xEMU que la NASA avait précédemment développé. On retrouve donc l’entrée via une ouverture arrière (similaire à la solution des scaphandres Orlan russes) et la volonté d’une plus grande flexibilité des articulations (bras et jambes) afin de donner plus de liberté d’action aux astronautes. Il ne s’agit pas là que de confort, mais bien d’un impératif de «productivité» : moins celles et ceux qui marcheront sur la Lune seront entravés, plus l’efficacité sera au rendez-vous pour mener des expériences scientifiques, manipuler du matériel, etc. Flexibilité supplémentaire à l’ordre du jour : la capacité d’adaptation de l’AxEMU à plusieurs tailles, pour des hommes ou des femmes.
L’autre facteur pris en compte adresse la longévité de cet équipement. Les missions Apollo ont montré que la poussière lunaire très abrasive détériorait rapidement les scaphandres, notamment les joints d’étanchéité. L’AxEMU se veut bien plus durable (au contraire des scaphandres Apollo qui ne pouvaient pas servir sur d’autres missions). Le pôle Sud lunaire étant la région de prédilection d’Artemis, Axiom Space doit aussi relever le défi de températures potentiellement très froides (-175°C) pour les zones à l’ombre.
La sécurité reste l’objectif n°1 et en 2024 et 2025 plusieurs tests décisifs seront conduits dans des chambres à vide qui reproduiront également les conditions thermiques qui seront subies. Axiom Space précise que ces essais «aideront les ingénieurs à garantir que le scaphandre est sûr et conforme aux exigences de la NASA».