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Un jeu de rôle sur Twitch organisé par le CNES pour parler des débris spatiaux

Publié le 20 février 2024

Ce jeudi 22 février 2024, le CNES organise un jeu de rôle sur Twitch. Autour de Fibre Tigre, le Maître du jeu et auteur du scénario, Baghera Jones, Hugo Lisoir, le Joueur du Grenier, et l'astronaute Arnaud Prost vont tenter de lutter contre les débris spatiaux. Rendez-vous à 20h.

Un jeu de rôle sur Twitch organisé par le CNES pour parler des débris spatiaux

Dans un Live Twitch qui a eu lieu le jeudi 22 février à 20h sur la chaîne du CNES, l’astronaute de réserve de l’ESA, Arnaud Prost a rejoint les trois influenceurs Baghera Jones, Hugo Lisoir et Joueur du Grenier pour participer à un jeu de rôle. Ils ont tenté d’éviter les pièges imaginés par Fibre Tigre, le maître du jeu de cette partie. C’est lui qui a rédigé le scénario, intitulé «Les Sentinelles de l’espace». L’objectif de cette partie est de sensibiliser sur la problématique des débris spatiaux.

REVIVEZ LE LIVE TWITCH DU 22 FÉVRIER 2024

DÉCOUVREZ L’AVENTURE DE NOS QUATRE HÉROS ET LE DÉBRIEF POUR TOUT COMPRENDRE SUR LA PROBLÉMATIQUE DES DÉBRIS SPATIAUX ET LES SOLUTIONS ENVISAGÉES POUR Y REMÉDIER

Arnaud Prost était venu à la Cité de l’espace avec Sophie Adenot le 9 mars 2023 pour rencontrer le public.

© Cité de l’espace

Risque de collision imminent

Les joueurs, d’astreinte, un soir de réveillon, sont confrontés à des risques de collision

« Depuis septembre, on travaille à un scénario », raconte Fibre Tigre qui est, une nouvelle fois, le maître du jeu de cette partie. « Le CNES m’a proposé d’imaginer la problématique des débris spatiaux, en 2050. Je suis venu à Toulouse, et j’ai visité les installations du CNES pour préparer cette partie ». La situation de départ : le 31 décembre, au “Centre spatial français”, nos quatre héros sont d’astreinte. Un pays allié leur demande d’effectuer une manœuvre pour éviter une collision entre deux satellites, mais eux, sur leurs écrans, ne voient rien. « À partir de là, ils peuvent suivre les consignes, mais peuvent aussi faire n’importe quoi », poursuit Fibre Tibre.

Débutant en jeu de rôle

Pour Arnaud Prost c’était une découverte. « J’ai un souvenir d’avoir été initié par un ami », se rappelle l’astronaute de réserve de l’ESA, avant de commencer la partie. « Mais ce n’était pas du tout le même type de jeu de rôle que celui qu’on va faire. On avait une carte sur laquelle on se déplaçait ». Fibre Tigre qui a l’habitude d’organiser des parties avec des débutants se veut rassurant. « Il faut qu’il vienne les mains dans les poches. C’est beaucoup plus simple que d’aller dans l’espace ! », résume le rôliste. « Je me suis préparé comme je pouvais », confie Arnaud Prost. Il avait revu la première édition avec Jean-François Clervoy et n’excluait pas de l’appeler pour lui demander quelques conseils. « Ce qui est intéressant et challengeant, c’est qu’on avance dans le scénario sans savoir ce qu’il va se passer. Mais, que ce soit un vol, une plongée, une conférence ou un jeu de rôle, j’aborde toujours les choses de la même façon en me disant : “Quelles sont toutes les choses qui peuvent mal se passer ?”. Ça me pousse à étudier techniquement les différentes solutions possibles. ».

En mars 2022, la première édition « Mission Lune » avait réuni Ultia, Mister MV et Hugo Lisoir, ainsi que l’astronaute Jean-François Clervoy, très à l’aise dans cet exercice. 

© CNES – Chaîne Youtube Hugo Lisoir

Le teaser de l’émission Twitch du 22 février 2024 à 20h.

© CNES

Sensibiliser sur les débris spatiaux

Ce scénario va permettre, à tous, d’interroger nos usages 

Centre spatial français”, “République de Bologne”, “Astralink” si les acteurs du scénario sont fictifs (ou librement inspirés de la réalité), les situations sont bien réalistes. On estime, en effet, qu’il existe plus de 200 millions de débris de plus d’1 mm en orbite autour de la Terre. Pour Arnaud Prost, il faut prendre conscience de cette problématique. « J’ai depuis toujours le rêve de pouvoir explorer l’espace. Ma conviction, c’est que grâce à cette exploration, on va améliorer nos connaissances scientifiques, notre compréhension de l’Univers et notre façon de vivre sur Terre », indique-t-il. « Donc, s’empêcher d’y aller, c’est vraiment se priver de potentialités, scientifiques, et humaines qui sont énormes. Il y a quelque chose en moi qui se crispe à l’idée que par une mauvaise gestion, par une accumulation de pollutions, on s’empêche de profiter de ce qu’est l’espace et de pouvoir l’explorer ».

Un danger pour les astronautes, une gêne pour les astronomes

D’autant que les débris menacent aussi les astronautes directement lors des vols habités. « Un débris qui entre en collision avec une station ou un vol habité, ça peut mettre en jeu des vies humaines », déplore l’astronaute. « Enfin, les débris qui s’accumulent peuvent aussi participer de la réduction de nos capacités à observer l’espace profond ». L’idée est d’imaginer comment la situation pourrait évoluer si on ne fait rien d’ici à 2050. « Ils seront probablement confrontés à un syndrome de Kessler », admettait Fibre Tigre avant la partie, ce phénomène qui pourrait provoquer des collisions en chaînes de débris et bloquer l’accès à l’espace. « Mais on va étudier, y compris avec l’intervention d’experts du CNES, les conséquences et les solutions possibles. Ça permettra de faire un brainstorming sur ce sujet et d’interroger nos usages ».

L’utile et l’accessoire

Pour Arnaud Prost, il est nécessaire de se poser la question de ce qui sert l’intérêt général et de ce qui est plus accessoire. « En France et en Europe, on a une approche de l’usage de l’espace qui est durable, qui est porté par la science, qui est porté par un usage pacifique », détaille-t-il. « Ça amène un certain nombre de contraintes, une rentabilité économique qui est peut-être moins immédiate. Mais pour moi, c’est vraiment une source de fierté. Donc il faut renseigner le public sur le fait que la France et l’Europe essaient de faire porter une voix sur ces sujets-là qu’il faut, de mon point de vue, rendre plus forte et plus visible ».

Ça se passe à la Cité de l’espace

Orbital Dance : évitez les débris spatiaux

Depuis le mois de février 2024, la Cité de l’espace propose au niveau du centre de lancement le jeu vidéo Orbital Dance. Vous incarnez un satellite, qui doit éviter les débris spatiaux pour progresser dans le jeu et remporter le maximum de points. Une caméra repère vos mouvements et vous pouvez manœuvrer votre satellite en vous penchant vers la gauche ou vers la droite.

Désorbitez pour gagner

Lorsque votre jauge de vie est presque épuisée d’avoir percuté trop de débris spatiaux, vous êtes invités à vous désorbiter, en levant les bras. Se désorbiter, c’est éviter d’ajouter des débris supplémentaires. Si vous parvenez à réaliser cette dernière manœuvre à temps, vous pourrez doubler vos points. Le jeu a été imaginé par le CNES et réalisé par World Game. Cette installation complète un nouvel espace d’exposition consacré à “l’Environnement spatial” qui explique cette problématique des débris spatiaux et les solutions envisagées pour y remédier.

Orbital dance

Avec Orbital Dance, évitez les débris spatiaux et désorbitez votre satellite en fin de vie pour gagner le maximum de points.
© Cité de l’espace

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