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Le ciel de janvier 2024

Publié le 22 décembre 2023

Le 3 janvier, la Terre sera au plus près du Soleil et ce mois nous amène deux belles rencontres entre la Lune et les planètes géantes (Saturne puis Jupiter). Profitez aussi du ciel d’hiver pour découvrir l’emblématique constellation d’Orion.

Le ciel de janvier 2024

Début janvier nous apporte une belle démonstration du fait que c’est l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre qui crée les saisons. En effet, le 3 janvier, notre planète sera au plus près du Soleil sur son orbite à 147 millions de kilomètres alors qu’elle en était au plus loin le 6 juillet 2023 (152 millions de kilomètres).
La voûte céleste du premier mois de 2024 nous offre à nouveau d’intéressants rendez-vous entre la Lune et les planètes géantes, à savoir Saturne le 14 et Jupiter le 18. Les mois précédents nous ont presque habitués à ces belles rencontres. Enfin, nous vous proposons de découvrir Orion,  probablement l’une des constellations les plus connues du ciel d’hiver.
Enfin, consultez notre page spéciale sur la Lune qui vous indique quelle régions de notre satellite naturel observer en fonction des phases.
Tous les horaires indiqués sur cette page sont ceux de l’heure légale en France métropolitaine (celle de votre montre).

Le ciel nocturne de janvier 2024

Cette carte montre le ciel pour Toulouse le 15 janvier à 21h00 (heure légale, donc celle de votre montre).
Elle est valable en grande partie pour le mois de décembre sur toute la France métropolitaine, sauf en ce qui concerne la position de la Lune (sur la droite).
© Cité de l’espace/Stellarium

Un duo Lune – Saturne

Le 14 janvier, après le coucher du Soleil, tournez-vous vers l’horizon Sud-Ouest. Vous trouverez sans trop de difficultés la Lune vers 25° de hauteur (pour Toulouse). Sur la gauche, l’éclat jaunâtre typique de Saturne se remarquera sans peine. N’attendez pas trop après 18h30, car le duo descend vers l’horizon et se couche vers 21h.

Janvier nous offre à nouveau un beau duo Lune-Saturne.
© Cité de l’espace/Stellarium

La Lune et Jupiter

Quatre jours plus tard, le 18 janvier, c’est au tour de Jupiter de tenir compagnie à la Lune. À 19h, notre satellite naturel sera haut dans le ciel à 60°. En dessous, le fort éclat de Jupiter ne pourra pas être manqué !

Superbe rendez-vous entre la Lune et Jupiter le 18 janvier.
© Cité de l’espace/Stellarium

Observez la Grande Tache Rouge

Janvier 2024 est encore un excellent mois pour observer la plus grande planète du Système solaire. Si vous avez une lunette ou un télescope (même modestes), tentez de voir la Grande Tache Rouge, cet anticyclone aussi grand que la Terre. Si vous ne disposez pas d’instrument, essayez de contacter un club d’astronomie.
L’air froid (donc plus stable) des nuits d’hiver et la haute position de Jupiter sur la voûte offrent de bonnes conditions. La Grande Tache Rouge se repère plus facilement lorsqu’elle passe au méridien central de Jupiter (elle est «au milieu» de son trajet sur le disque planétaire pour nous). C’est par exemple le cas le 5 janvier à 22h30, le 10 à 21h30,  le 17 à 22h20, le 22 à 21h30 ou le 29 à 22h20 (nous avons retenu des horaires raisonnables qui ont été arrondis, les bonnes conditions restant valables 1 heure avant et après).

Découvrez la constellation d’Orion

Cet ensemble d’étoiles caractéristique des cieux d’hiver a été rapidement remarqué. Les Mésopotamiens y voyaient un géant et l’astronomie grecque en fit Orion, un chasseur issu de la mythologie. Le soir venu, cherchez Orion au Sud, sa forme de noeud papillon penché étant aisée à repérer.

Trouvez Orion au Sud grâce à sa forme de nœud papillon penché et repérez ses étoiles principales. Si vous bénéficiez d’un ciel libre de pollution lumineuse (et que la Lune ne gêne pas), vous pourriez même deviner une petite tache floue là où il y a le cercle en pointillé. Il s’agit de la nébuleuse d’Orion. Des jumelles confirmeront cette observation à l’oeil nu.
© Cité de l’espace/Stellarium

Des étoiles et une célèbre nébuleuse

La constellation comprend des étoiles plutôt brillantes qui facilitent d’ailleurs son identification. En haut, Bételgeuse et Bellatrix sont respectivement une géante rouge (950 fois plus grande et 22 fois plus massive que notre Soleil !) et une géante bleue 9 fois plus massive que notre étoile. En bas, la supergéante bleue Rigel ne fait pas dans la modestie avec ses 21 masses solaires. Elle est la 7ème étoile la plus brillante du ciel.

Au milieu, notez le trio d’étoiles Mintaka, Alnilam et Alnitak qui forment ce qu’on appelle la ceinture d’Orion (qui tient son épée dans certaines représentations). Sous elles, le cercle en pointillé vous indique l’emplacement de la grande nébuleuse d’Orion (ou M42), une zone de formation d’étoiles abondamment observée par les astronomes amateurs, ainsi que les professionnels. La nébuleuse d’Orion est souvent utilisée comme illustration sur les boîtes de lunettes ou télescopes. Une célébrité source parfois de déception, car les couleurs visibles sur ces photographies ne peuvent pas être perçues visuellement en mettant l’œil à l’oculaire.

La nébuleuse d’Orion (M42) prise en photo avec un instrument amateur automatisé (Stellina).
© Olivier Sanguy

M42 n’en reste pas moins un rite de passage pour tout astronome amateur désireux de se tourner vers le «ciel profond», à savoir l’observation des nébuleuses et galaxies. Elle constitue aussi une cible de choix si l’on souhaite commencer la délicate discipline de l’astrophotographie de ce genre d’objets. On notera que le télescope spatial Webb a récemment scruté le cœur de cette nébuleuse.

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