L’accès à la grotte est limité à cinq visiteurs seulement par semaine depuis 2014.
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LA GROTTE D’ALTAMIRA, UN TRÉSOR MENACÉ
LA GROTTE ORNÉE, CLASSÉE AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO A DÛ FERMER SES PORTES AU PUBLIC À PLUSIEURS REPRISES
Ce n’est pas sa taille, de 270m de long à peine, qui fait la renommée d’Altamira. Mais c’est bien la seconde salle ornée de bisons polychromes, de chevaux, de cervidés et même de sangliers qui la rend unique. Découverte à la fin du 19ᵉ siècle par un préhistorien amateur, elle est classée en 1985 au patrimoine mondial de l’Unesco. Entre temps, des milliers de visiteurs sont venus l’admirer. En 1955, on recense déjà 50 000 visiteurs et jusqu’à 174 000 en 1976. Or, comme pour la grotte de Lascaux, en Dordogne, ce tourisme de masse et le CO2 rejeté par les nombreux visiteurs est venu perturber l’équilibre atmosphérique de la grotte, préservé depuis 17 000 ans. En 1977, elle est fermée au public. Mais la pression économique et touristique pousse à rouvrir cinq ans plus tard avec une jauge à 11000 personnes. En vain. « Ils se sont aperçus qu’il y avait encore une dégradation des peintures », explique Sylvain Mangiarotti, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et qui travaille au Cesbio à Toulouse. « Aujourd’hui, c’est cinq visiteurs par semaine maximum et ils ont ouvert un musée avec des copies ».