22589 candidatures pour la sélection d’astronautes ESA

Le spatial intéresse de plus en plus le grand public, un mouvement que la Cité de l’espace à Toulouse constate d’ailleurs à travers le contact qu’elle entretient avec ses visiteurs. Cet intérêt explique probablement le succès de la campagne de sélection d’astronautes de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) en cette année 2021.

Le pourcentage de femmes en hausse

La précédente campagne de sélection en 2008, à laquelle participa d’ailleurs Thomas Pesquet, avait vu 8413 candidatures venues des pays membres de l’ESA. En 2021, ce chiffre a presque triplé avec 22859 hommes et femmes qui ont déposé un dossier en suivant l’inscription en ligne entre le 31 mars et le 18 juin.
La France est en tête avec 7317 candidatures. Peut-on parler d’un «effet Pesquet» ? Très probablement, car la France décroche la première place du taux de candidatures avec 106 dossiers déposés pour 1 million d’habitants (le Luxembourg est deuxième non loin derrière). En nombre brut d’aspirant(e)s astronautes, suivent l’Allemagne (3700), le Royaume-Uni (1979), l’Italie (1860) et l’Espagne (1.344).
«C’est historique et montre l’intérêt des Européens pour l’espace. Je souhaite à tous les candidats bonne chance» s’est félicité le directeur général de l’ESA Josef Aschbacher.
Autre motif de satisfaction, un pourcentage de femmes en hausse (voir le tableau ci-dessous).

En 2008, 1 candidature sur 6 était le fait d’une femme alors qu’en 2021 on passe à 1 sur 4. Une progression qu’a tenu à souligner l’astronaute Claudie Haigneré, également marraine de la Cité de l’espace : «En 2008, il n’y avait que 1.860 Français qui avaient tenté l’aventure et surtout 15,3 % de femmes au niveau européen. Aujourd’hui, nous sommes à 24 % pour les femmes, une grande avancée».
On notera que le record du pourcentage de femmes candidates revient à l’Estonie avec 38,6 % suivie des Pays-Bas avec 30,1 %. Royaume-Uni, Irlande et Allemagne sont dans un mouchoir de poche entre 28,3 et 28 %. La France occupe la neuvième place sur 25 à ce classement avec 23,30 %.

Le processus de sélection va commencer par l’analyse des dossiers. Dans un premier temps, 1500 candidatures seront retenues pour des tests psychotechniques et cognitifs à Hambourg en Allemagne en septembre ou octobre. L’ESA estime qu’en émergeront 800 personnes, puis 200 après des entretiens individuels. Les examens médicaux feront tomber les chiffres à une quarantaine de personnes et d’autres entretiens aboutiront à une vingtaine. De ce groupe seront choisi(e)s 2 à 4 astronautes. Nous serons alors en 2022.