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Le ciel de février 2024

Publié le 01 février 2024

Année bissextile oblige, février 2024 comprendra 29 jours au lieu de 28. Cette voûte céleste d’hiver nous invite à découvrir Jupiter et ses lunes ainsi que les Pléiades en nous aidant de notre satellite naturel.

Le ciel de février 2024

Les jours rallongent dans l’hémisphère nord depuis le solstice d’hiver et la tendance continue bien évidemment en février, même si les nuits sont encore plus longues (il faut attendre l’équinoxe du 20 mars pour atteindre l’égalité). 2024 étant une année bissextile, il y aura un 29 février, un jour supplémentaire (selon un ensemble de règles précises) qui permet de caler nos calendriers avec la réalité de la révolution de notre planète autour du Soleil.

Le ciel nocturne de février 2024

Cette carte montre le ciel pour Toulouse le 14 février à 21h00 (heure légale, donc celle de votre montre).
Elle est valable en grande partie pour le mois de février sur toute la France métropolitaine, sauf en ce qui concerne la position de la Lune (sur la droite).
© Cité de l’espace/Stellarium

Les lunes de Jupiter…
grâce à la Lune !

Jupiter, la plus grande planète du Système solaire reste aisément visible pour ce mois de février. Son éclat en fait une «étoile» (qu’elle n’est pas bien sûr) qui domine les autres et facilite son repérage. Mais les 14 et 15 février, la Lune aidera encore plus à repérer la géante gazeuse. Et si vous êtes dotés de bonnes jumelles ou d’une lunette (même modeste), pourquoi ne pas identifier les lunes galiléennes de Jupiter ? Ces 4 satellites naturels principaux sont ainsi nommés, car découverts par l’astronome italien Galilée en 1610.

Le 14 février, tournez-vous vers la Lune au Sud-Ouest haute dans le ciel (un peu plus de 40°) et, au-dessus d’elle un peu à gauche, vous noterez sans risque de vous tromper le fort éclat de Jupiter. Les 4 lunes galiléennes (Io, Europe, Ganymède et Callisto) seront présentes comme indiqué sur le schéma, vous permettant de les identifier. La sonde Juno a récemment obtenu de superbes vues rapprochées de la volcanique Io.
© Cité de l’espace/Stellarium

Le lendemain 15 février, retrouvez la Lune toujours au Sud-Ouest, mais un peu plus haute (55°). Du coup, Jupiter se repère en dessous de notre satellite naturel. Io étant derrière la géante gazeuse à ce moment-là (20h), vous verrez Callisto, Ganymède et Europe. Ganymède constitue la destination principale de la sonde européenne JUICE partie en 2023 (arrivée à Jupiter en juillet 2031 et mise sur orbite autour de Ganymède en décembre 2034). Quant à Europe, elle sera scrutée par Europa Clipper de la NASA qui doit décoller en octobre prochain (arrivée dans le système jovien en 2030).
© Cité de l’espace/Stellarium

Les Pléiades…
grâce à la Lune (aussi)

Un jour plus tard, le 16 février, la Lune nous sert encore de guide. Cette fois-ci elle passe à proximité des Pléiades. Ce groupe d’étoiles a été identifié depuis des millénaires. Situé dans la constellation du Taureau, ces étoiles ont été associées dans la Grèce antique à 7 sœurs, filles d’Atlas et Pléioné, à savoir Alcyone, Astérope, Maïa, Taygète, Célaéno, Mérope et Electre. Ce groupe d’astres a aussi été remarqué par d’autres cultures et civilisations.
Pour l’astronomie moderne, il s’agit d’un amas ouvert de 3000 jeunes étoiles (seule une dizaine sont visibles à l’œil nu sous de bonnes conditions) situées à environ 440 années-lumière de nous. Les délicates nébuleuses qui les entourent étaient considérées comme des restes de leur mécanisme de formation, mais on pense désormais qu’on observe un nuage interstellaire qu’elles traversent alors qu’elles se dispersent.

 

Photographie classique des Pléiades avec le télescope de Schmidt de 1,2 m du mont Palomar en Californie et qui permet de voir la nébuleuse qui drape les «7 sœurs». Cet amas est aujourd’hui répertorié M45 (catalogue de Messier) ou NGC 1432/35.
©NASA, ESA, AURA/Caltech, Palomar Observatory

Le 16 février, la Lune passe sous les Pléiades (7 sœurs de la mythologie grecque avec leurs 2 parents). L’occasion de repérer sans risque d’erreur cet emblématique amas d’étoiles. Notre satellite naturel sera alors haut dans le ciel à 65°.

© Cité de l’espace/Stellarium

Les pléiades offrent déjà un bel objet à scruter à l’œil nu, d’autant plus qu’il ressemble à une Grande ou Petite Ourse en miniature (la taille dans le ciel est équivalente à 2 fois la pleine Lune). Sous un bon ciel nocturne, on en voit aisément 5. Capter les 7 ou 9 principales (identifiées dans le schéma ci-dessus) exige des cieux dégagés de toute pollution lumineuse et/ou l’emploi de jumelles.

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